Pessah!

Quand arrive le début de l’annonce du printemps, je suis systématiquement prise d’une frénésie de nettoyage, de tri, de vide. Je traque la moindre saleté ou chose inutile, j’ai besoin de lumière et de clarté …

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L’amitié, on en parle?

J’ai toujours été une femme extrêmement « cérébrale » depuis toute jeune, et j’ai l’impression que ce gros défaut ne fait qu’empirer en vieillissant.

Plus le temps passe et plus je me pose de questions sur le sens de la vie, sur ce qui donne sens à la vie, à ma vie.

Je prends de plus en plus conscience qu’à part l’amitié et l’amour tout le reste n’est que poussières…. Mais qu’est-ce que l’amitié? Comment évolue l’amitié avec le temps? Comment distinguer l’amitié, comment savoir si elle est vraie, perenne, infinie, à l’épreuve des coups, à l’épreuve du temps qui passe? L’amitié est-elle différente de l’amour? A part la sexualité qu’est-ce qui différencie l’amitié de l’amour?

Je discute souvent avec mon compagnon, avec ma fille qui se passionne elle aussi depuis la terminale par la philosophie et souvent nous avons des débats intéressants autour de sujets cruciaux: l’amour, l’amitié, la maternité, la bienveillance, la fidélité, la famille…. Et je sens que sur ma fille le temps qui passe modifie aussi sa vision de la vie.

Comme le disait très justement Monsieur Alain Souchon je suis à moi toute seule « une foule sentimentale » et je suis toujours en train de me remettre en question et de remettre en question les rapports que j’entretiens avec mes congénères. Suis-je assez bienveillante? Suis-je aimable, suis-je suffisamment aimante, suis-je assez à l’écoute de l’autre?

Parfois, on s’embrase pour une personne et le feu retombe aussi facilement qu’il a pris pourquoi?

Pourquoi certaines amitiés sont-elles passagères? Est-ce aussi le cas de l’amour? Que ce soit en amitié ou en amour on sait au fond de nous si la relation est authentique ou si elle vient juste combler un manque, un besoin, une attente… Pourquoi à l’inverse, un ami ou un amour se révèle-t-il soudain au bout de quelques années, souvent d’ailleurs à la suite d’un évènement marquant et douloureux de notre vie ( deuil, maladie, dépression, perte d’emploi, chagrin d’amour…) c’est à cet instant précis qu’on prend conscience du lien qui existe et on prend conscience qu’on n’est pas seul.

Pour moi l’amitié rime avec fidélité, bienveillance, loyauté, écoute, disponibilité… autant qu’en amour.

Je prends la mesure aujourd’hui des précautions qu’il faut prendre pour savoir s’entourer des bonnes personnes, combien le temps est précieux, trop précieux pour le gaspiller avec des personnes avec lesquelles nous n’avons pas forcément de points communs. Savoir faire la différence entre la copine et l’amie, l’ami et l’amoureux, l’amoureux et l’amant?

J’ai vraiment pris conscience par exemple au moment de la séparation d’avec mon mari combien j’avais pris pour de l’amour ce qui n’en était pas. Un homme aimant m’aurait aider à me soigner plutôt que de ne penser qu’à son propre confort. L’amour n’est pas sacrifice, mais pour aimer il faut se sentir capable de se priver pour l’être qu’on aime, et cela je l’ai fait et à chaque fois que j’ai aimé, je me suis infligée beaucoup de privations par amour… Mais quand on aime on ne prend pas conscience qu’on se prive c’est quand l’amour s’est envolé qu’on réalise combien on a mis de choses de côté, combien on s’est oublié soi-même pour l’être aimé.

Et l’amour maternel, qui semble si évident on en parle ? quand on devient maman, on s’oublie pour que son enfant soit le plus heureux possible…

Mon bavardage est bien décousu dans ce billet, peut-être est-ce aussi toutes ces sorties au cinéma qui ne font que faire travailler encore mes méninges jamais fatiguées.

Tous ces films en ce moment qui abordent le sujet de l’amour,  avez-vous vu A star is born, Un homme pressé, Le Jeu, Le Grand Bain Mauvaises Herbes? Toutes ces histoires projetées sur l’écran pour nous rappeler combien il est important d’aimer, de prendre le temps d’aimer….. et combien il est délicat de trouver la bonne façon d’aimer …

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Crédits images: Pinterest

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Un homme pressé

Toujours aussi addict au cinéma j’y vais en général toutes les semaines, avec la carte Pass des cinémas Pathé Gaumont j’ai vite amorti mes sorties.

Amoureuse non seulement du cinéma mais  également de la langue française je ne pouvais pas manquer le film que j’attendais depuis qu’il était annoncé: Un homme pressé de Hervé Mirman.

Ce réalisateur commence sa carrière  en 1992, sa rencontre avec Géraldine Nakache en 2010, actrice spontanée et réalisatrice talentueuse avec laquelle il co-réalise Tout ce qui brille, sera déterminante pour lui,  le film fera sensation au Festival de l’Alpe d’Huez.

Dans « Un homme pressé », les rôles principaux sont tenus par  Fabrice Lucchini (Alain, frappé d’un AVC) et Leïla Bekti (Jeanne, orthophoniste). Je n’ai pas été déçue de mon choix et c’est vrai que j’ai le courage d’affirmer que j’apprécie le cinéma français, je tombe souvent sur de bons sujets.

Quel plaisir de me retrouver, seule, dans la salle obscure d’un cinéma en tête à tête avec un professionnel de l’éloquence, Fabrice Lucchini, égal à lui-même dans « Un homme pressé ».

J’ai l’impression que lorsque je suis seule, je prête encore davantage attention au dialogue et lors de cette séance, je me suis régalée jusqu’au générique de fin, qui est très spécial, un peu comme le film (je vous laisse la surprise…)

L’histoire:

Alain est un homme d’affaires respecté et un orateur brillant. Il court après le temps. Dans sa vie, aucune place pour les loisirs ou la famille. Un jour, il est victime d’un accident cérébral qui le stoppe net dans sa course et entraîne chez lui de profonds troubles de la parole et de la mémoire. Sa rééducation est prise en charge par Jeanne, une jeune orthophoniste, très professionnelle mais en souffrance elle aussi d’une manière différente. À force de travail et de patience, Jeanne et Alain vont apprendre à se connaître et chacun, à sa manière, va enfin tenter de se reconstruire et prendre le temps de vivre.

Si je suis allée voir ce film en particulier c’est pour plusieurs raisons alors que les critiques sont loin d’être excellentes. La plupart des professionnels de cinéma estiment que Monsieur Lucchini ne se renouvelle pas, ce qui est vrai au fond, mais ce qu’il aime faire il le fait si bien : PARLER!

D’autre part je venais de voir Leila Bekti en coach sportif clouée dans un fauteuil roulant, j’avais très envie de la voir interpréter un rôle dans le même style: un coach, également, mais cette fois dans le domaine médical, « qui répare tout en se réparant elle-même » comme dans « Le grand bain »

Ce film traite encore du thème de la résilience, un sujet largement abordé actuellement par le cinéma français.

Le Grand Bain traite de ce sujet, le film « Les chatouilles » arrive sur les écrans…

« Un homme pressé » parle encore de « reconstruction » après un traumatisme…. La préoccupation des cinéastes et des romanciers actuels semble être de nous faire passer le message suivant: « profitez de la vie, prenez le temps d’aimer, faites vous du bien, faites du bien autour de vous ».

Le sujet du « développement personnel » est devenu à la mode et il signe le malaise ambiant de l’humanité.

Je ne me souviens pas étant jeune que le sujet du bien-être ou de la bienveillance fut abordé aussi souvent.

Ce film est la preuve en images qu’effectivement il faut savoir s’écouter mais surtout savoir écouter les autres, ceux qui sont autour de nous et que nous aimons. Le but de notre vie n’est pas de briller, de pérorer, de prendre la place mais bien d’être bienveillant et généreux  surtout de son temps…..

Allez voir ce film et pensez tous les jours à prendre le temps de regarder, d’aider, d’écouter celles et ceux que vous aimez car parfois, j’allais même dire très souvent, on s’en rend compte bien trop tard.

Ce film alimentera votre réflexion sur le sens de la vie, sur ce qui est important, ce qui est rattrapable, ce qui est perdu à jamais….

Ce film se termine également sur de magnifiques images de pleine nature. Des bienfaits physiques et psychiques d’une marche sur un célèbre et très emprunté chemin de randonnée dont nous ne revenons pas indemnes….

Faites une pause, respirez et allez au cinéma!

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Crédits photos: Allociné

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Grandir

Grandir.…et si on décortiquait un peu ce verbe? Ce verbe s’applique à bien des choses en vérité autant humaines qu’inhumaines….

On peut agrandir sa maison, son jardin, agrandir son cercle d’amis, on peut aussi voir « grandir » un sentiment qu’on avait pour quelque chose ou quelqu’un….

On dit souvent à un enfant, « tu sauras ou tu verras quand tu seras grand… » mais en fait sommes-nous grands un jour, et que savons-nous? Devenir adulte est-ce devenir grand, que veut dire être grand: avoir une grandeur d’âme? Si c’est cela, on peut l’être bien avant d’avoir atteint l’âge adulte!

Toutes ces réflexions un peu métaphysiques me viennent à l’esprit au moment où je viens d’achever un très joli voyage à Lisbonne avec ma fille unique. Pendant ce moment d’intimité retrouvé, beaucoup de pensées se sont télescopées dans ma tête, comme si mon cerveau devenait le terrain de jeu des pensées « tamponeuses »….

Ce dernier voyage (peut-être l’ultime…) a déclenché beaucoup d’émotions, d’interrogations et a mis en lumière, en moi, des évidences. Cela faisait bien longtemps que nous n’avions pas pu toutes les deux, mère et fille, partager autant d’intimité dans un lieu neutre. Ni chez elle, ni chez moi.

Je prends la mesure depuis quelques semaines, voir quelques mois, depuis son récent mariage peut-être, que maintenant ma fille est devenue femme, une femme avec son propre libre-arbitre, son émotionnel, ses réactions, ses croyances, ses convictions. Je réalise vraiment aujourd’hui, malgré l’affection que nous nous portons toutes les deux, combien nos idées divergent et même s’affrontent.

Ai-je été une bonne mère? Je ne le sais pas en fait, j’ai essayé. Selon moi, une « bonne mère » doit être celle qui accepte les divergences. Nos enfants ne doivent pas être nos miroirs, nos clones.

C’est un vrai travail pour un parent d’accepter les divergences d’attitudes et d’opinions d’un enfant qu’on a élevé, qu’on a fait « grandir »…. A notre tour de grandir en acceptant leurs différences. Chaque parent guide son enfant vers des convictions mais au final l’enfant devient adulte et choisit son propre chemin, il acquiert sa liberté de pensée et heureusement qu’il en est ainsi!

Durant ce voyage, j’ai pris réellement conscience de l’impact du temps qui passe, du temps qu’il reste, de la marque du temps sur elle, sur moi et sur tout un chacun sur terre. J’ai pris conscience, comme sait le dire si poétiquement Baudelaire de la vitesse à laquelle l’horloge tourne. La mode passe, la terre tourne, les modes de vie évoluent, les sentiments évoluent, les moeurs évoluent….qu’est-ce qui demeure en fait?

Je suis maman et je prends conscience de ma difficulté à accepter le temps qui passe, et de tout ce que cela engendre et de la fin qui se rapproche….Peut-on être complices avec nos enfants lorsque nous avons une vision différente de la vie. La complicité existe-t-elle si nous ressentons les choses ou la vie différemment, si nous n’avons pas la même sensibilité face aux choses de la vie?

Aujourd’hui je sais que ce n’est plus à ma fille de grandir mais à moi en acceptant l’adulte qu’elle est, en respectant, en l’entourant sans l’étouffer, sans l’entraver, sans attendre d’elle le retour d’amour que je lui ai prodigué pendant trente deux ans…

Je dois accepter qu’elle n’a pas ma sensibilité, je dois accepter que le temps des câlins et de la douceur physique ne sera plus car parfois, une fois adulte, les enfants n’ont plus envie d’être dans nos bras,  d’être câlinés ou enlacés même si il ne s’agit pas d’un lasso mais juste d’une étreinte… La douceur et l’empathie ne sont pas innées ni éternelles chez l’être humain.

La douceur donnée à un enfant ne vous revient pas en boomerang…. Pourtant je l’aurais cru….

Cette prise de conscience me conforte encore davantage dans ma conviction qu’aimer c’est ne jamais rien attendre en retour et surtout pas de nos enfants..

 

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