Tanger sur les traces de mon adolescence!

Ma fille attend un bébé et j’ai trouvé que c’était le moment adéquat pour lui montrer mes racines, car le lieu où l’on grandit participe vraiment au développement de notre personnalité.

J’avais vraiment envie de faire toucher du doigt à ma fille cette ville que je porte dans mon coeur, une ville du Maroc où la lumière vous traverse, où la chaleur du soleil chatouille vos épaules, où le thé à la menthe vous brûle les lèvres et les cornes de gazelle ravissent votre palais… ma pâtisserie de prédilection là-bas.

Bienvenue ma Camille à Tanger la ville de toutes les nations réunies, melting-pot de toutes les langues. A Tanger on parle français, arabe, espagnol, tout le monde se mélange sans distinction, sans problème. A Tanger il y a des mosquées, des synagogues et des églises, et à Tanger chaque dimanche l’église catholique fait sonner ses cloches…

Tanger est une ville où siffle le vent, le détroit de Gibraltar la sépare de l’Espagne si proche qu’il semble presque que l’on pourrait traverser à la nage. Tanger une ville qui s’allonge entre la  Méditerranée et l’Océan….

Tanger une ville respectueuse où les femmes sont libres et peuvent se promener en toute sécurité. Tanger est la ville où j’ai grandi, la ville qui m’a appris ce que veut vraiment dire le mot hospitalité et partage.

Malheureusement comme toutes les villes convoitées par les européens car la vie y est peu coûteuse elle s’est développée beaucoup trop à mon goût. Personnellement je ne me sens bien que dans la Kasbah c’est pourquoi j’ai décidé d’y loger pendant notre petit séjour. J’ai choisi d’emmener Camille au Dar Nour, une belle maison d’hôtes où je savais  que nous nous sentirions comme à la maison, dommage qu’elle soit tenue par des français. On descend en pyjama prendre le petit déjeuner, on reste là contemplatif en terrasse à admirer la mer et à écouter l’appel de la prière ou de la musique orientale très bien choisie par nos hôtes.

Tanger ma belle, comme j’aimerais pouvoir remonter le temps et déguster tes oranges juteuses tous les matins. Merci encore de m’avoir accueillie avec autant de gentillesse. Merci au Lycée Regnault, le lycée français de Tanger qui m’a ouvert son grand portail bleu jusqu’à mon baccalauréat. Merci à ce lycée qui m’a permis de tisser des liens d’amitié qui durent encore aujourd’hui plus de 40 ans plus tard. Une véritable émotion d’avoir pu pousser cette porte pour revoir la cour de récréation et la salle des professeurs, accrochée au bras de ma fille.

Merci  ville de mon enfance qui m’a forgé un caractère, pour avoir fait ce que je suis aujourd’hui,  une femme qui navigue entre deux cultures et qui en est fière.

Je reviendrais ma belle, Inch’Allah!

Vous pouvez également me suivre sur Instagram et Twitter.

Rendez-vous sur Hellocoton !

4 thoughts on “Tanger sur les traces de mon adolescence!

  1. Coucou Annick, un bel article sur notre ville !! Tu n’as pas pris de photos du lycée ? Quand j’y étais retournée, il avait été repeint et était bien plus beau qu’à notre époque … Je ne sais pas si tu te souviens, j’habitais juste à côté, rue Vermeer, que de souvenirs, c’est loin maintenant ! En revanche, autant le centre n’a pas trop changé, autant les alentours sont méconnaissables, c’est construit jusqu’à l’aéroport, et dans la plus grande anarchie, c’est bien dommage. Les couleurs sont toujours aussi belles, c’est bien d’en avoir profité avec ta fille, j’ai emmené les miennes par deux fois déjà, j’y retournerais bien encore !! De gros bisous

    1. Coucou Brigitte,
      Quel plaisir de te retrouver ici, effectivement notre ville a bien changé voilà trois fois que j’y retourne et je la trouve transformée et défigurée à chaque fois. Notre lycée a effectivement embellit, le blanc et le bleu sont encore plus lumineux, Camille me disait « mais maman comme j’aurais aimé avoir un lycée aussi beau », et la prochaine fois si tu veux on fait un petit pélerinage toutes les deux. De gros bisous.

      1. Oh oui ce serait chouette !! J’en parlais à ma grande fille qui me disait aussi qu’elle aimerait y retourner, la dernière fois que nous sommes passés à Tanger, elles étaient encore lycéennes, en route pour Rabat où ma soeur habitait alors … De gros bisous Annnick

        1. Alors c’est quand vous voulez, le temps passe vite il faut profiter du temps qui reste… De très gros bisous Brigitte

Comments are closed.