Bien pris.

En matière de cinéma j’ai eu l’immense bonheur d’avoir deux coups de coeur coup sur coup ! J’ai bien évidemment envie de vous parler de ces deux films et il m’a été bien difficile de savoir lequel vous présenter en premier…

Je suis allée me blottir tout en haut des gradins du cinéma Pathé Gaumont avec un délice immense car j’avoue que j’adore aller au cinéma en été, les salles sont vides, dépeuplées, tout le monde est à la plage et j’ai l’impression que le rideau ne se lève que pour moi!

J’avais choisi d’aller voir le dernier film de Hélène Fillières , Volontaire, avec dans les rôles principaux la jeune actrice Diane Rouxel, présente sur les écrans depuis à peine 4 ans, excellente, parfaite dans le rôle, et le grand Lambert Wilson, 40 ans de carrière. L’acteur endosse le rôle d’un commandant de la Marine Nationale Française et il est comme à son habitude époustouflant, pour moi Lambert Wilson au cinéma ne fait pas du cinéma mais du théâtre, aussi présent sur l’écran que l’était son père le grand Georges Wilson.

L’histoire:

Laure a 23 ans. Elle se cherche. C’est dans la Marine Nationale qu’elle va trouver un cadre, une structure, des repères. Solide et persévérante, elle va faire son apprentissage et découvrir sa voie.

Je suis anti-militariste, je l’ai toujours été et je me suis surprise moi-même à être comme envoûtée par ce film et par le personnage de la jeune fille dans lequel je me suis un peu reconnue dans la mesure où, comme elle, dans la vie je ne lâche jamais l’affaire et donne toujours le maximum de moi-même parfois jusqu’à en souffrir dans mon corps!

Les mots clés du film prononcés par le grand commandant Rivière, sont rigueur et discipline. Ces deux mots raisonnent en moi…c’est ainsi que j’ai été élevée. Effectivement sans rigueur et sans discipline est-il possible de réussir dans la vie, de progresser, de s’instruire, de s’élever?

J’ai travaillé 30 ans dans le milieu de l’éducation et souvent, très souvent, au cours de ma carrière j’ai été face à la prise en charge de jeunes adolescents qui étaient tous désireux de « rentrer dans l’armée ou la marine ».

Un milieu qui leur semblait prestigieux et salvateur sans prendre conscience réellement de ce que veut dire le mot « s’engager ».

Le film « Volontaire » nous fait la démonstration nette et précise de ce que veut dire le mot « s’engager dans la marine ». On n’a plus de père, de mère, de soeurs, de frères, de petit ami… on devient un marin, on devient, sans savoir comment, « patriote ».

On se met au service de son pays, on représente son pays et donc on se tient droit, on est fier, on est en l’occurrence La France!

Je suis ressortie de la salle de cinéma très troublée, troublée par l’ambiance du film, par la vérité qu’il dégage sur le milieu de la Marine Française, par le jeu des acteurs, et par l’authenticité qui s’en dégage.

Beaucoup de thèmes sont abordés dans ce film, la place de la femme dans un milieu masculin, d’ailleurs aujourd’hui où en est-on entre l’équité homme/femme et ceci à tous les niveaux? Sont abordés également la place de l’amour, du réconfort, de l’entraide, le regard sur l’homosexualité au sein d’un milieu machiste. La tendresse, l’empathie ont-elles une place dans le milieu militaire?

Cette jeune fille, à la silhouette fragile est un roc et j’avoue que je me suis sentie comme elle, 1,60m, 43kg, avec la rage au ventre. Avec la volonté à vouloir toujours tout réussir et cela à n’importe quel prix, tout combattre pour « exister ».

Au delà du monde de la Marine ce que l’on sent en filigranes à travers le personnage de Laure c’est une souffrance, une souffrance personnelle, une jeune fille qui se cherche mais pourquoi se cherche t-elle autant? En apercevant la mère, on comprend…

De quoi sommes-nous capables pour simplement être remarqué, pour devenir un élément « remarquable », cette jeune fille réussit haut la main son challenge car même l’inflexible Commandant Rivière la remarque et lui montre, au final et avec beaucoup d’élégance, son admiration et son respect!

Bravo à Laure, et bravo à toutes celles et ceux qui se battent pour devenir ce qu’ils veulent, pour se sentir fiers, pour se sentir vivants!

Allez voir ce film!

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Crédits photos: Allociné

 

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Profession journaliste

Vous savez toutes et tous que je ne peux me taire ou ne pas écrire quand j’ai la chance de voir un bon film! Et justement je viens de sortir d’une séance qu’il ne faut pas que vous ratiez,  j’ai été voir Pentagon Papers, le dernier film de Steven Spielberg! Un vrai coup de coeur!

Un coup de coeur pour plusieurs raisons, d’une part, peut-être, parce que j’ai la passion de l’écriture tout comme un journaliste. Ecrire, renseigner, partager, c’est la passion du journaliste, c’est aussi un peu ma passion et c’est sûrement pour cette raison que je tiens ce blog depuis bientôt deux ans. J’ai également beaucoup de respect pour les personnes qui malgré la tempête font des choix qui les engagent tout entier, des choix qui peuvent être fatals, car parfois garder son intégrité peut vous faire prendre des risques, des risques très conséquents! Ou même simplement suivre son éthique, ou sa déontologie!

Cela vaut-il le coup de porter la vérité et le savoir? Moi je dis oui, le mensonge n’est valable que lorsque l’on ne veut pas blesser autrui, c’est peut-être la seule fois où il est admissible et encore peut-être juste dans la sphère familiale.

Que raconte ce film, si ce n’est à quoi engage le métier de journaliste.

L’histoire:

Première femme directrice de la publication d’un grand journal américain, le Washington Post, Katharine Graham s’associe à son rédacteur en chef Ben Bradlee pour dévoiler un scandale d’État monumental et combler son retard par rapport au New York Times qui mène ses propres investigations. Ces révélations concernent les manœuvres de quatre présidents américains, sur une trentaine d’années, destinées à étouffer des affaires très sensibles… Au péril de leur carrière et de leur liberté, Katharine et Ben vont devoir surmonter tout ce qui les sépare pour révéler au grand jour des secrets longtemps enfouis…

Ce film est intéressant parce qu’il touche les secrets d’état, et nous dévoile les coulisses du métier de journaliste, d’autre part,  il vient aussi nous rappeler la place des femmes en 1970 et combien il était difficile à l’époque de faire sa place sur la scène politique ou le monde des affaires, ou exister simplement comme une femme qui a de la « jujotte » et ne s’intéresse pas seulement aux futilités que sont la mode, la cosmétique, ou les robots ménagers!

Les acteurs Meryl Streep, dans le rôle de Mme Graham, et Tom Hanks sont authentiques, parfaits,  ils campent à la perfection les personnages, un tandem vraiment réussi.  J’ai été également très touchée par le rôle de ce qu’on appelle dans le monde du journalisme « la source« . Avez-vous seulement idée des risques que prennent certaines personnes pour divulguer des secrets d’état, pour dénoncer des atrocités, pour lever le voile sur les mensonges les plus ignobles! Car détourner des dossiers confidentiels est une faute grave, punie par la loi, heureusement, il arrive que certains courageux le fassent pour informer, rétablir la vérité, réveiller les esprits endormis, pour mettre fin à une mascarade! Sachez que chaque jour des journalistes font leur travail pour nous informer au plus près, nous prévenir des dégâts par exemple causés par un médicament, ou un incident « nucléaire ou autre ». Notre « défense » est un peu aussi le métier du journaliste. Le journaliste, par la divulgation de la vérité, nous informe mais nous protège aussi. Je parle des vrais journalistes car ceux qui nous racontent de quelle couleur est la culotte de la princesse Bidule, ceux-là je ne les qualifierai pas vraiment de journalistes! Excusez-moi si je ne m’intéresse pas à ce genre de presse.

Ici il s’agit de montrer au peuple américain qu’on l’a dupé et qu’on a demandé à des milliers d’américains d’aller se battre au Vietnam pour leur pays en sachant que cela était peine perdue pour l’Amérique!

Ce film parle de la liberté de la presse et nous prouve qu’il faut continuer à se battre pour garder une presse libre comme Charlie Hebdo, Le Canard Enchaîné.

Le travail des journalistes n’est pas de nous servir des informations édulcorées pour nous ménager car tôt ou tard la vérité remonte toujours à la surface!!!!

Que vous dire de plus sur ce film si ce n’est qu’il est brillant, qu’il nous ramène à un sujet d’actualité car la liberté de la presse reste aujourd’hui un sujet extrêmement sensible souvenons-nous de Charlie. Je dis qu’il nous faut ici en France et partout ailleurs dans le monde une presse libre et comme il est très bien dit dans le film le journaliste n’a qu’une mission « celle de servir les gouvernés et non les gouvernants. »

 

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Brillante et divertissante

Comme toutes les filles j’adore les comédies romantiques!

Les comédies romantiques qui finissent bien sont toujours moins émouvantes que celles où l’amour est impossible, mais quand tout finit bien, qu’est ce que c’est bien! et puis quand c’est drôle et que devant l’écran un sourire ou un éclat de rire nous prend c’est encore mieux et c’est la preuve que le réalisateur a fait mouche!

Car comme j’aime à le répéter souvent, on peut tester la qualité d’un film à l’effet qu’il produit sur nous, à l’impact émotionnel qu’il a sur nous. Rires, larmes, colère, dégoût, joie, émerveillement,  peu importe le sentiment ressenti mais il faut qu’il se passe quelque chose, car sinon à quoi bon aller s’enfermer dans une salle obscure et payer un bras une place de cinéma, car il faut bien le dire au passage, aller au cinéma devient un vrai luxe!

J’ai découvert, à travers le film « Brillantissime » que j’ai vu la semaine dernière, derrière l’actrice, une réalisatrice, et je dois avouer que Michèle Laroque ne se débrouille pas si mal dans ce registre. Michèle Laroque est une actrice que j’ai longtemps appréciée, surtout au temps de « Comme t’y es belle » et que j’ai délaissée un peu car elle me semblait devenir un peu trop sûre d’elle-même, elle semblait comme on dit « avoir pris le melon » et cette blonde que j’acceptais et appréciais comme une brune commençait à m’agacer!

Dans cette petite comédie, j’avoue être tombée sous le charme même si tout le scénario tourne autour de sa petite personne, tous les acteurs qui gravitent autour d’elle succombent. Son psy en la personne de Kad Merad aussi parfait que dans « L’Italien » le gentleman qui ne veut jamais offenser, Gérard Darmon qui vend des légumes en faisant de la philosophie tout en lisant de la littérature dont il est passionné, Pascal Elbé, un ex-mari hébété, qui quitte mais qui au fond de lui est un homme fragile, Françoise Fabian, comme toujours divine dans le rôle de mère un peu égoïste et qui sait mettre les pieds dans le plat comme une mama juive, tout ce petit monde joue son rôle à la perfection.

L’histoire:

Angela pense avoir une vie idéale. Elle vit à Nice, dans un bel appartement, avec un beau mari et une charmante ado. Mais le soir de Noël, sa fille la laisse pour rejoindre son petit copain, son mari la quitte et sa meilleure amie préfère prendre des somnifères plutôt que de passer la soirée avec elle. Le choc ! Angela n’a plus d’autre choix que celui de se reconstruire… et ce n’est pas simple avec une mère tyrannique, une meilleure amie hystérique et un psy aux méthodes expérimentales.

Cette petite comédie sous son habit burlesque aborde tout de même le sujet de la rupture amoureuse, et de la rupture brutale, celle qui tombe comme un couperet sans nous laisser le temps de comprendre de quoi on est coupable!

Et ce petit film nous fait la démonstration qu’on peut se reconstruire après une rupture. Il nous montre comment reprendre confiance en soi, comment passer tous les stades de la rupture, la colère, le dépit, le chagrin pour ensuite pouvoir regarder l’avenir d’un oeil neuf et brillant!

Ce film fait la démonstration de comment se passe la reconstruction d’une femme qui se fait larguer mais je me dis combien il serait intéressant de faire un film sur la reconstruction d’un homme quand il est plaqué!

Car à chaque mal, son remède et l’ordonnance pour la guérison d’un homme et bien différente de celle d’une femme.

Un homme a t-il besoin de faire le deuil d’une relation autant qu’une femme? Il me semble qu’un homme a plus vite le désir de « boucher le vide de l’absence » qu’une femme! Mais mes propos n’engagent que moi, mais je suis tout de même convaincue que les hommes viennent de Mars et les femmes de Vénus.

Voilà, j’arrive à la conclusion de mon billet et je vous invite à aller vous détendre en regardant cette petite comédie peut-être moins brillante qu’il n’y paraît mais qui fait du bien au moral quand on n’a le vague à l’âme, que vous soyez une femme ou un homme!

Je vous souhaite une belle séance et n’oubliez pas que vous pouvez également me retrouver sur Instagram et Twitter.

 

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Le pouvoir de l’amour d’une mère

Comme à mon habitude, je n’ai pas manqué d’aller au cinéma cette semaine! J’attendais avec impatience la sortie de « La Promesse de l’Aube » étant une intellectuelle accomplie j’ai lu l’oeuvre de Romain Gary ou Emile Ajar et j’avoue que c’est un auteur que j’ai lu très jeune et qui m’a marquée.

 

J’avais très envie de vous parler de ce film, qui effectivement ne fait pas un tabac dans la presse et cela est bien dommage car il vous instruit sur la vie de cet écrivain mais surtout ce film traduit à merveille ce que peut être, ou ce que peut accomplir l’amour d’une mère. Et bien soyez persuadés que l’amour d’une mère, comme d’ailleurs l’amour d’une femme peut transformer un homme, une vie, une trajectoire, un chemin de vie.

Ce film, La Promesse de l’Aube, réalisé par Eric Barbier, traduit la biographie de l’écrivain mais surtout nous fait ressentir l’ amour sans limite, l’amour exclusif d’une mère pour son fils. Un amour, peut-être étouffant, mais qui peut aussi construire et rendre plus fort, plus téméraire, plus courageux. Car que ne ferait-on pas par amour? Quelles prouesses ne sommes-nous pas capables d’accomplir?

Au delà de ce thème, il faut souligner la prestation plus qu’excellente de Pierre Niney et Charlotte Gainsbourg, jamais je n’ai vu un tandem d’acteurs aussi exceptionnel, une parfaite alchimie se crée entre eux deux. Nous arrivons à ressentir le poids de cet amour, le conflit intérieur de ce fils trop aimé. Il oscille parfois entre deux sentiments la haine pour sa mère qui l’étouffe souvent et l’amour et l’admiration qu’il a pour cette femme qui s’est dévoué corps et âme pour donner lui donner une éducation mais encore davantage que cela, le plus important la confiance en lui. Par la force de son amour elle arrive à le convaincre qu’il peut tout tenter et donc qu’il peut tout réussir, et qu’il deviendra célèbre, qu’il deviendra écrivain, héros de guerre, ambassadeur…. Cette mère qui porte aux nues son fils unique, comment ce fils tant aimé pourrait-il décevoir sa mère?

« Tu seras un héros, tu seras général… ambassadeur de France » Cet amour maternel à la fois exubérant et constructeur est le point d’ancrage du livre. Les nombreux contrastes entre les émotions du jeune Gary (à la fois gêné, plein de rancune et de gratitude pour sa mère) et du narrateur adulte (dont le regard rétrospectif et nostalgique est à prendre en compte) font de ce roman un des récits les plus émouvants jamais écrit sur l’amour maternel et la fidélité d’un fils(source Wikipédia).

Ce film est très mal accueilli par la critique et pourtant pour ma part, je suis sortie de la salle profondément émue, non par l’histoire que je connaissais déjà mais par le talent des acteurs. Je salue tout particulièrement Charlotte Gainsbourg qui s’empare toujours de rôles extrêmement audacieux, atypiques. Elle est dans le rôle, elle est la mère de Gary, elle a même travaillé sa diction pour avoir l’intonation et l’accent polonais, elle est sublime d’authenticité, on ne peut que s’incliner devant une telle interprétation.

Voilà, j’espère que vous irez voir ce film, ne vous fiez pas toujours au critique cinématographique dans la presse, laissez vous porter par ce film autobiographique et qui donnera peut-être envie aux non-lecteurs de feuilleter l’oeuvre de Romain Gary, d’autant que c’est un écrivain qui a reçu a deux reprises le Prix Goncourt!

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