Police

Me voilà de retour dans les salles obscures, le cinéma j’adore, il me fait voyager quelques heures, m’instruit, parfois m’enchante, parfois me révolte mais surtout m’aide à lutter contre la solitude.
Hier samedi, alors que j’ai horreur d’aller dans les centres commerciaux en fin de semaine, je me suis précipitée sur la première séance du dernier film de Anne Fontaine, Police.
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Chamboultout

Comme à mon habitude, je m’installe devant mon ordinateur, puisque malheureusement le progrès ne dit plus « je prends ma plume… » pour vous conter ma dernière petite émotion cinématographique.
Ces jours derniers l’ambiance n’a pas été au beau fixe et le cinéma a toujours sur moi une action réconfortante, j’ai donc pris mes petits soucis à deux mains et je suis partie m’installer au fond de la salle obscure.
Ce qui m’a encouragée à choisir d’aller voir « Chamboultout » c’est avant tout l’histoire.
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The Green Book

Je n’ai pas su attendre… ce film magnifique je l’ai vu le jour même de sa sortie sur les écrans et soyez en certains c’est une magnifique histoire que vous ne pouvez ignorer.
L’histoire:

En 1962, alors que règne la ségrégation, Tony Lip, un videur italo-américain du Bronx, est engagé pour conduire et protéger le Dr Don Shirley, un pianiste noir de renommée mondiale, lors d’une tournée de concerts. Durant leur périple de Manhattan jusqu’au Sud profond, ils s’appuient sur le Green Book pour dénicher les établissements accueillant les personnes de couleur, où l’on ne refusera pas de servir Shirley et où il ne sera ni humilié ni maltraité.

Dans un pays où le mouvement des droits civiques commence à se faire entendre, les deux hommes vont être confrontés au pire de l’âme humaine, dont ils se guérissent grâce à leur générosité et leur humour. Ensemble, ils vont devoir dépasser leurs préjugés, oublier ce qu’ils considéraient comme des différences insurmontables, pour découvrir leur humanité commune.

Ce film est tiré d’une histoire vraie, une histoire qui, lorsque vous quittez votre fauteuil, vous serre la gorge.
Le Docteur Don Shirley a bien existé et son chauffeur Tony Lip aussi!
Ce que j’ai perçu c’est qu’il n’y a pas de doute possible, que ce soit en 1962 ou en 2019 le racisme reste un sujet sur lequel on disserte.
Ce film remarquable montre jusqu’où l’être humain peut aller par bêtise et surtout par ignorance.
Dans l’Amérique profonde de 1962, comme aujourd’hui, le racisme ne s’explique à mon sens que de cette façon. Le racisme est né de l’ignorance, comment peut-on penser que la couleur de peau d’une personne puisse faire d’elle une personne inférieure ou supérieure?
Ici ce principe apparait encore plus probant car la personne de race noire en l’occurrence est un génie de la musique. Le  Dr Don Shirley est un musicien dont les blancs s’arrachent les prestations, un virtuose du piano mais il est par ailleurs extrêmement instruit.
Shirley avait un doctorat en musique, en psychologie et en arts liturgiques. Il parlait couramment huit langues et était un peintre de talent. Tous les blancs qui gravitent autour de lui sont nettement moins cultivés que lui. Ces blancs très riches se l’arrachent pour jouir de ses dons de pianiste au cours de leurs dîners mondains et néanmoins le traitent comme un sous-homme d’une manière humiliante et inhumaine.
Il y a le génie d’un côté et l’homme noir de l’autre à croire qu’être les deux n’est pas compatible!!!
Ce raffinement hors du commun sera d’ailleurs une arme à double tranchant car la culture et l’intelligence de Don Shirley ne le rend pas plus blanc et l’éloigne des noirs qui le prennent pour un noir qui ne supporte pas sa condition de noir et qui ne veut pas se mélanger à eux!
Cette solitude ruine son coeur et c’est avec chagrin que nous voyons cet homme exceptionnel vivre sa vie seul et incompris. Jusqu’à sa rencontre avec Tony….
Dr. Don Shirley a la volonté de changer les mentalités dans cette Amérique profonde c’est pourquoi il insiste auprès de sa maison de disque pour faire cette tournée musicale même si elle peut le briser sur le plan psychologique.
Don Shirley est un génie et comme il est dit dans une des répliques du film « pour changer les mentalités il faut du génie mais il faut aussi du courage », Don Shirley possède les deux qualités.
Ce qui vous touchera aussi c’est cette merveilleuse amitié qui va se construire au cours de ces mois de tournées entre ces deux hommes. Tony et Shirley sont bien différents et ils vont savoir conjuguer avec leurs différences et chacun devenir le soutien de l’autre et s’aider l’un l’autre à modifier leur vision de la vie.
Tony va apprendre à notre virtuose à manger du poulet frit avec les doigts et à profiter des petits bonheurs simples de la vie et le virtuose va apprendre à Tony la non violence et la réflexion car lever les poings ne sert à rien. Il va lui apprendre aussi « quelques ficelles pour être un vrai gentleman »

Ce film est absolument à voir, il élève les âmes et nous démontre encore et encore la violence du racisme et la façon la plus intelligente de le combattre.

Je vous souhaite une très belle séance.

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Les éplucheurs de patates vous connaissez?

Je vais vous parler aujourd’hui d’un film mais pas que car ce film est une belle adaptation d’un roman anglais que j’ai lu il y a fort longtemps et c’est d’ailleurs parce que j’avais aimé le roman que je suis allée voir le film.

Car comment aller voir un film dont le titre est « Le Cercle littéraire de Guernesey » si ce n’est parce qu’il vous évoque quelque chose qui vous parle, à moins d’être curieux de nature et d’avoir une carte Pass au Cinéma Pathé!!!!

Toujours est-il que ce film vous transporte en un lieu magique car l’île de Guernesey est fabuleuse en un temps où la guerre de 39-45 répandait le malheur et la désespérance.

Et quel refuge meilleur que la lecture en un temps où l’on est prisonnier? Quelle magnifique échappée vers la liberté que la lecture, souvenez-vous, dans la même veine, du film et du livre « La Voleuse de livres« ?

Pour tout ceux qui, comme moi, sont passionnés de lecture, de liberté, de générosité, de lutte, ce film les passionnera j’en suis certaine.

L’histoire:

Londres, 1946. Juliet Ashton, une jeune écrivaine en manque d’inspiration reçoit une lettre d’un mystérieux membre du Club de Littérature de Guernesey créé durant l’occupation. Curieuse d’en savoir plus, Juliet décide de se rendre sur l’île et rencontre alors les excentriques membres du Cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates dont Dawsey, le charmant et intriguant fermier à l’origine de la lettre. Leurs confidences, son attachement à l’île et à ses habitants ou encore son affection pour Dawsey changeront à jamais le cours de sa vie.

Il y a des rencontres qui transforment des parcours de vie, c’est le cas de Juliet, jeune romancière, et Dawsey simple fermier. Un amour partagé pour la lecture et les mots vont faire germer dans le coeur de ces deux personnages magnifiquement interprétés par Lily James et Michiel Huisman, un magnifique amour pur, sans fioriture, authentique, un amour simple qui n’a besoin d’aucun luxe pour exister.

Ce film de Mike Newel vous apportera une parenthèse de poésie, d’authenticité, de simplicité, vous serez transporter loin de nos critères actuels basés sur la sur-consommation, la sur-assurance, la « sur-dité », vous serez nez à nez à la misère profonde, au désespoir d’une famille douloureusement frappée par la guerre, de personnes réunies dans la solitude de la guerre, des personnes qui, pour survivre, pour se réchauffer, crée un cercle littéraire pour se tenir éveillés, il faut se tenir chauds, se tenir vivants face à l’occupant pour mieux le combattre.

Je vous invite vraiment à aller voir ce film si vous aimez la poésie et les belles images…

Je vous souhaite un très beau voyage sur l’île de Guernesey.

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Crédits photos: Allociné

 

 

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