Les plus belles années d’une vie…

On imagine souvent à tort que « les plus belles années d’une vie «  sont celles de la jeunesse… je ressens au plus profond de mon être que personnellement les plus belles années de ma vie sont celles que je vis aujourd’hui alors que le temps s’écoule de plus en plus vite….

L’heure du bilan a sonné pour moi comme ils sonnent souvent pour les personnes qui dépassent la cinquantaine, c’est le moment de la remise en question, le petit temps d’arrêt qu’on prend pour regarder par dessus son épaule…et se souvenir…


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Est-ce triste de vieillir?

Vous connaissez tous ma passion pour le cinéma, et ces derniers temps toute cette pluie m’a conduite encore davantage à fréquenter les salles obscures!

 

Je me suis fait deux films coup sur coup, je vais vous parler aujourd’hui du premier, Place Publique. J’adore Jean-Pierre Bacri et quand il est dirigé et accompagné par sa femme Agnès Jaoui, le film vaut vraiment la chandelle! On se demande comment deux personnages, à l’opposé au niveau du tempérament, peuvent cohabiter…même dans un film.

L’histoire:

Castro, autrefois star du petit écran, est à présent un animateur sur le déclin. Aujourd’hui, son chauffeur, Manu, le conduit à la pendaison de crémaillère de sa productrice et amie de longue date, Nathalie, qui a emménagé dans une belle maison près de Paris. Hélène, sœur de Nathalie et ex-femme de Castro, est elle aussi invitée.

Quand ils étaient jeunes, ils partageaient les mêmes idéaux mais le succès a converti Castro au pragmatisme (ou plutôt au cynisme) tandis qu’Hélène est restée fidèle à ses convictions.
Leur fille, Nina, qui a écrit un livre librement inspiré de la vie de ses parents, se joint à eux.
Alors que Castro assiste, impuissant, à la chute inexorable de son audimat, Hélène tente désespérément d’imposer dans son émission une réfugiée afghane. Pendant ce temps, la fête bat son plein…

Ce long métrage, sous des abords de comédie, aborde un sujet très sérieux, c’est cela « la magie Bacri » c’est que tout en nous faisant rire, il nous fait presque pleurer et nous rappelle à la réalité, en l’occurrence dans ce film, la réalité c’est le temps qui passe, qui file, qui nous échappe…

Comme le disait si joliment Alain Souchon, on a pas assez d’essence pour aller dans l’autre sens!

Et nous sommes toutes et tous en train de paniquer à l’idée de perdre nos cheveux, notre visage lisse, nos jambes de reines, comment aborder cette incontournable réalité? Lutter, aller contre ou comme on le fait au yoga, ceux qui pratiquent le savent, accepter, accueillir même le négatif de la vie?

Ce film montre aussi que la vieillesse nous amène à la jalousie, une jalousie stérile, inutile, on ne peut pas être et avoir été. Nous avons eu, nous aussi, comme notre jeunesse alentours, nos moments de séduction, d’épanouissement, d’amour fou, de passion, d’audace….

A l’aube des 60 ans, nous avons d’autres atouts, sachez le! Je n’appellerais pas cela la sagesse au contraire, nous avons une audace encore plus réfléchie et plus prometteuse. Nous avons le toupet de nous « lâcher enfin »!

En tout cas, moi c’est ce que je fais! Tous les jours je prends conscience que le temps s’égraine, file à toutes vitesses alors je profite à toutes vitesses.

Je sélectionne, je sais faire le tri entre les bonnes personnes, et les personnes toxiques, je ne perds plus mon temps dans les convenances, je suis enfin moi-même! Et ce film vous montre combien il est important d’avancer et de ne jamais rien regretter, les regrets vous minent la vie!

Ce long métrage démontre aussi qu’il ne faut jamais se laisser distraire par le « futile » « prendre la grosse tête » par exemple suite à une réussite spectaculaire dans sa propre vie. Agnès Jaoui incarne à merveille le personnage qui a su rester elle-même, fidèle à ses convictions de jeunesse et moi je dis respect!

Je suis fière moi-même d’être restée une « belle personne » sans avoir pris le melon, sans avoir rempli mes placards mais plutôt rempli mon coeur de belles choses, de belles images, de belles personnes, et ma tête de beaux ouvrages….

Alors je vous invite nombreuses et nombreux à aller à la rencontre de ce couple extraordinaire et de sortir de la salle obscure en vous rappelant que dans la vie il n’y a qu’un seul passage, un seul passage sur la scène jamais de rappel!

Alors profitez de la vie, et restez vous-même fidèles à vos convictions ou si vous devez évoluer devenez meilleurs, ayez toujours de la bienveillance envers vous-mêmes mais surtout envers autrui!

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Crédits photos: Allociné

 

 

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L’horloge

Très bizarrement, nous sommes tous en train de nous plaindre que le temps passe trop vite, que nous n’arrivons pas à réaliser en un jour tout ce que nous voudrions faire et pourtant l’horloge est un objet que nous trouvons sur les murs de toutes les maisons.

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Le temps a toujours été un élément important et objet de souffrance pour chacun et cela en tout temps. Vous connaissez tous, j’en suis certaine la poésie de Baudelaire, un expert pour traduire la souffrance qu’engendre le temps qui s’écoule…. En voici quelques vers qui vous glacent le dos!

« Souviens-toi que le Temps est un joueur avide
Qui gagne sans tricher, à tout coup ! c’est la loi.
Le jour décroît ; la nuit augmente, souviens-toi !
Le gouffre a toujours soif ; la clepsydre se vide. »

Je fais partie de celles et ceux préoccupés par le passage du temps, par le sablier qui se vide, par les aiguilles qui tournent et pourtant, comme tout un chacun, j’adore les horloges qui peuvent être un très bel objet de décoration intérieure.

Je voulais vous montrer celle que j’ai décidé de choisir pour accrocher sur le mur de ma cuisine. Je l’ai trouvée chez Babou, d’un style un peu industriel, légère, décorative, sobre, elle convient tout à fait au style de ma maison. Le temps passe toujours ….mais plus joliment avec une telle horloge!

Et vous aimez-vous les horloges? ou les montres qui font aussi partie d’objets précieux, quand on traîne devant les boutiques de bijouterie combien de montres nous font craquer également….

Néanmoins, le temps passe trop vite et horloge ou pas je suis une femme inconditionnellement en retard, surtout depuis que je ne travaille plus….mais je vous assure que j’en ai honte!!!

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« Passer mon amour à la machine »

En ce moment, cette phrase d’Alain Souchon me revient aux lèvres car je suis en plein questionnement concernant l’amour. A 60 ans je pense tout de même avoir fait le tour de la question, mais le verbe aimer ne veut pas forcément signifier la même chose pour tous, et nous sommes certains, pour la plupart, que ce verbe aimer se conjugue au pluriel.

Ce que je sais aussi, c’est que l’amour est comme un nuage, il peut prendre diverses formes, et diverses couleurs, il peut nous émerveiller sur fond de ciel bleu comme il peut nous attrister et nous amener de la pluie…

Ephémère, durable, une chimère, une évidence, un besoin, une crampe d’estomac, un vertige…qu’est ce que l’amour? On ne peut réellement le définir mais ce qui est certain c’est que l’on ne peut pas vivre sans. Le bonheur existe-t-il sans amour? A quoi bon posséder des biens matériels, de l’argent si l’on ne partage cela avec personne. Au bout d’un long chemin comme le mien, après de multiples échecs qui m’ont brisé le coeur et l’âme j’ai décidé de renoncer à le trouver…Sûrement de guerre lasse, à force de mes échecs successifs, de maladresses commises, de désillusions, je m’en suis fait  une raison, mais renoncer à l’amour en couple ne veut pas dire se retrancher du monde et cesser d’en donner autour de soi, l’amour ne se construit pas qu’à deux, l’amour est inscrit dans la vie, dans tout ce qui nous entoure.

Aujourd’hui je trouve mon bonheur simplement en me disant que ma maladie ne m’a pas encore tuée, que j’ai pu voir grandir ma fille et la voir devenir une jolie femme et bientôt je la serrerais contre mon coeur à son mariage. Je ne suis donc pas seule. Que les léchouilles de mes chiens et de mes chats que j’adore me motivent pour me lever le matin, que mon tapis magique de yoga me transporte à chaque fois que je le déroule, que la nature me ravit toujours autant en n’importe quelle saison et qu’il n’y a aucune raison de voir la morosité partout. Je n’ai pas d’amour de couple mais j’aime et c’est en fait cela qui compte….

Ce qui compte c’est de garder en moi cette curiosité qui m’anime, cette envie de rencontrer les autres, sans être aigrie, ce qui compte, c’est de cesser de culpabiliser pour un amour que je n’ai pas su trouver, ou simplement su garder. Peut-être ne suis-je pas toujours responsable du malheur qui frappe?

On ne pourra jamais « faire blanchir son amour à la machine » ce qui est perdu est perdu et malgré toute l’énergie que j’ai pu y mettre, mon histoire d’amour, mon mariage, ma vie de couple s’arrêtent, ici et maintenant, à l’aube de mes 60 ans après 15 ans de vie commune.

Il me  faut tourner la page et aller de l’avant et surtout me convaincre qu’aujourd’hui je n’ai plus le temps pour les larmes, je n’ai plus que le temps qui reste, si court, et qu’il faut dire oui à la vie et continuer le chemin en chérissant ce que l’on a, en souriant à l’idée que la vie n’est pas finie.

Je me rends aujourd’hui vraiment compte qu’après tous ces chagrins accumulés au fil de la vie et depuis l’abandon de ma mère, que, ce qui m’a rendue forte, ce qui m’a permis de tenir debout, c’est mon esprit curieux, ma soif d’apprendre et de découvrir. J’ai vécu ma vie avec tant de parcimonie que je n’ai pas encore les poches assez remplies de jolis souvenirs, il me reste encore tant de jolis paysages à découvrir, tant de livres à lire, tant de sourires à croiser, tant de films à aller voir, tant de sentiers à parcourir avec mes chiens sur mes talons, tant d’enfants à consoler, tant de pages à écrire….

Aujourd’hui après tant de chemins parcourus, en quête d’un bel amour sincère et durable j’ai décidé de poser mes valises et de ne plus rien chercher, ni ne plus rien attendre. Je commence à enfin prendre conscience réellement que j’ai tellement aimé les hommes de ma vie que je me suis oubliée moi-même en chemin.

J’ai oublié ce que je voulais vraiment et ce que je valais vraiment. Le hasard, je n’y crois pas vraiment, je pense que chaque rencontre nous est destinée. Mon histoire personnelle m’a conduite à toujours me tourner vers l’inverse de ce qu’il me fallait et j’ai pris conscience qu’avant de choisir j’étais choisie, que j’avais besoin qu’on est besoin de moi et l’attente d’être aimée était si forte que je n’attirais que les hommes qui n’étaient pas faits pour moi.

Comme si l’abandon de mes parents, le manque d’amour filial, la mésestime de moi-même qui en a découlé,  me dictaient les mauvais choix jusqu’au dernier. Doit-on pour cela cesser d’aimer? Mon dernier compagnon a partagé ma vie 15 ans c’est un long parcours et aujourd’hui avec le recul après une séparation douloureuse et effilochée, je prends conscience que cet amour là n’était pas non plus pour moi puisque j’ai courbé le dos pendant ces quinze années en acceptant des compromis et des sacrifices qu’une autre femme que moi n’aurait jamais supportés.

Pourquoi l’amour et moi ne sommes-nous pas compatibles? Aujourd’hui, je sais que je finirais mon chemin seule, car je ne suis pas du genre à m’inscrire sur des sites de rencontres et que surtout je n’ai plus suffisamment confiance en moi, en mon propre jugement en matière amoureuse. Trop de blessures me font penser que jamais plus je ne rencontrerais un homme capable de me rendre heureuse et je doute aujourd’hui de ma capacité à rendre un homme heureux.

Voilà mon bilan de vie, et mieux vaut le faire le plus tôt possible pour en tirer un enseignement afin que le chemin que l’on a devant soi soit le plus ensoleillé, le plus lumineux et le plus joyeux possible.

Je vous souhaite un très bel amour.

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