L’art de la calligraphie

Aujourd’hui je voudrais vous parler d’un art qui m’a toujours fasciné et dont j’aurais voulu apprendre la technique, je vais essayer de vous raconter l’histoire de la Calligraphie.

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Mon intérêt pour l’écriture est tellement présente que lorsque j’étais beaucoup plus jeune j’ai appris le métier de typographe et j’ai appris à me servir de machines énormes très sophistiquées pour l’époque du nom de Compugraphic qui permettaient de faire de la mise en page. Dans le cadre de mon travail j’ai donc travaillé avec des imprimeurs et je m’occupais de toute la frappe des documents et de leur mise en page (lettrines, choix des polices, justification, fer à gauche, fer à droite…) une technique ou pour chaque mot correspondait une ligne de codage, un apprentissage plus difficile qu’avec les ordinateurs actuels.

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Mais dans ce billet je voudrais vous faire découvrir ou redécouvrir, car je suis certaine de ne pas être la seule à m’intéresser à l’écriture, aux belles lettres (idiomes), l’art d’écrire est identique à l’art de dessiner. Il s’agit de technique mais aussi de feeling, de sensibilité, d’imagination, de curiosité, de gestuelle.

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En ce qui me concerne j’adore plusieurs calligraphies, j’ai d’ailleurs à la maison plusieurs ouvrages (calligraphies latine, chinoise, arabe…) des livres aussi beaux à feuilleter que des livres d’images ou de paysages, comme je le dis souvent « les mots sont des fenêtres ».

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La calligraphie est, étymologiquement, la belle écriture, l’art de bien former les caractères d’écriture manuscrite. C’est d’ailleurs un des premiers apprentissages de l’école, apprendre à former les lettres, avec les pleins et les déliés, tel que savent le faire les institutrices.

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La calligraphie latine est associée à l’histoire de l’écriture en Europe avant et après l’utilisation de l’imprimerie et sur la base de l’alphabet latin des Romains.
nLes manuscrits (pratique de la copie manuelle d’un livre) ont poussé à pratiquer l’écriture comme un art en y associant souvent l’enluminure ou l’illustration. Elle a connu une évolution constante. Petit à petit sont nées de nouvelles lettres (le V et le J), les espaces entre les mots, la ponctuation et l’emploi des majuscules et de titrages à partir des lettres décorées.

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La pratique de la calligraphie latine est traditionnellement associée à la copie de manuscrits par les moines chrétiens, (souvenez vous du livre ou du film Au nom de la Rose de Umberto Ecco). Pour les moines, il s’agissait de beaucoup plus qu’un travail : c’était une forme de prière, qui était à la fois une louange et une ascèse.
nLa calligraphie, qui nécessite — ne serait-ce que techniquement — une grande concentration, une sûreté des gestes acquise par une longue pratique, donc une hygiène de vie pouvant effectivement aller jusqu’à l’ascétisme, en dehors même de toute considération spirituelle, mais souvent associée de fait, était jusqu’à la fin du Moyen Âge une activité de religieux, comme les calligraphies non-occidentales.

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Presque toutes les civilisations qui pratiquent l’écriture ont développé un art de la calligraphie. Toutefois, certaines d’entre elles l’ont élevée à un statut spécial en fonction des contextes historiques ou philosophiques particuliers.

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Cela peut amener à un questionnement sur l’usage même du mot « calligraphie » lorsqu’il est appliqué à des cultures non gréco-romaines. Par exemple, la notion de « beau » n’apparaît pas dans le mot japonais qui est traduit en Occident par « calligraphie », le mot japonais 書道 (shodo) signifie « la voie de l’écrit » et ce concept de « voie » renvoie à un univers davantage bouddhique que purement esthétique.

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Parler de « calligraphie » dans le cas des écrits des grands maîtres ou des moines bouddhistes est même un contresens dans la mesure où cet acte représente pour eux un dépassement de la dualité du beau et du laid (concept de « voie »).

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L’art graphique en occident

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Par ailleurs la place de cet art en Asie a été très différente de sa place en Occident, puisque l’apprentissage de l’art du trait était la base de la formation classique du peintre en Asie, dans des civilisations qui ne séparent pas la lettre et le dessin, le mot et l’image, le corps et l’esprit, le matériel et le spirituel.

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Selon le support utilisé (cire, papyrus, parchemin et feuille), elle se pratique avec un style, un calame, une plume (plume d’oiseau, puis plume métallique), le pinceau plat ou pointu. L’écriture monumentale gravée sur la pierre, quelles que soient ses qualités esthétiques, ne peut être tout à fait assimilée à la calligraphie, dans l’impossibilité technique de pratiquer spontanément un « geste » calligraphique, mais elle n’en traduit pas moins une écriture préalablement dessinée.
nL’arrivée de l’imprimerie et de la presse de Gutenberg signifie la fin des manuscrits dans les livres.

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La calligraphie chinoise et japonaise

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L’on peut ensuite distinguer la pratique calligraphique mettant l’accent sur la maitrise, la solidité des traits, l’élégance de l’ensemble avec de grands maitres tels Yan Zhenqing, et l’art calligraphique mettant de plus en plus l’accent sur la création qui doit surprendre et est souvent le cœur d’un ensemble décoré.
nLa calligraphie accompagne la peinture chinoise, soit comme une production écrite de l’auteur de la peinture soit un commentaire apposé par la suite. Dans quelques rares exemples, le peintre et le calligraphe ont travaillé de concert. C’est le cas de Shen Zhou et Wang Ao dans un album réalisé en commun en 1506-1509.

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Le calligraphe est un lettré qui a la connaissance approfondie des textes spirituels et littéraires de sa culture ; il utilise toujours ce que la tradition a appelé « les quatre trésors du lettré » : bâton d’encre, pierre à encre, papier et pinceau. Ce ne sont pas des « objets », mais le prolongement du corps et de l’esprit du maître ou artiste qui agit dans « la voie ».
nLa calligraphie chinoise est le fondement de l’art chinois au sens moderne du terme, la beauté visuelle des idéogrammes, la technique sur laquelle elle s’appuie et les enjeux plastiques qui y sont liés incarnent l’ensemble des préceptes métaphysiques de la culture chinoise. Elle est devenue un art majeur.

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L’écriture chinoise est une transcription de la langue chinoise, et les mots qui la composent, mais elle n’est pas pour autant phonétique. En général, il faut deux racines monosyllabiques pour composer un mot, et par conséquent deux caractères (sinogrammes). Toutes les racines sont monosyllabiques, chaque signe représente une idée et la langue écrite peut être lue dans toutes les langues de la Chine.
nLa calligraphie japonaise doit ses lettres de noblesse à la calligraphie au pinceau fin, tandis que la calligraphie chinoise aura toujours tendance à privilégier des traits plutôt charnus. La différence dans la fabrication des pinceaux entre ces deux pays tient compte de cela, même aujourd’hui dans le cadre d’une fabrication artisanale totalement à la main.
nLe pinceau de calligraphie chinois ou japonais. Le manche est différent, la composition des poils également. Le papier traditionnel chinois, appelé « papier de riz » car le papier traditionnel chinois le plus utilisé contient de la paille de riz, en plus de l’écorce de fusain vert ou d’orme. Ce papier est appelé en chinois xuan zhi (en japonais sen-shi ou gasen-shi). Le papier japonais ne contient jamais de paille de riz.
nLe bâtonnet d’encre: Le bâton d’encre de chine est un composé de suie (noir de fumée) et de musc.

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La calligraphie arabe

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L’utilisation de l’écriture comme un art est l’une des composantes les plus caractéristiques des arts de l’Islam.

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L’arabe est la langue de la révélation coranique pour la religion musulmane. Cette langue se diffuse très rapidement dans tout le monde islamique, pendant la conquête musulmane. L’écriture fait de même, puisque très tôt, le Coran est recopié, et l’écrit devient un des principaux moyens de diffusion du message religieux.

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Si la langue est à la fois un outil liturgique, de communication et de transmission de savoir, l’écriture possède donc, parallèlement, une triple fonction : religieuse, utilitaire et ornementale. L’écriture varie selon la nature et la destination des écrits et des supports.

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Je sais que pour certains de vous, ce billet a sûrement paru fastidieux à lire, trop long, et je ne vous en veux pas si vous n’avez pas pris la peine de le lire, j’avais juste envie de vous parler de mon amour pour l’écriture et les belles lettres. J’espère que pour ceux qui sont sensibles à ce sujet, l’article a été apprécié.

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