Les Prisonniers de la Liberté

Les Prisonniers de la Liberté n’est pas le premier roman de Luca di Fulvio mais c’est le premier que j’ai tout simplement dévoré. Il m’en reste bien d’autres à lire.

Luca Di Fulvio, né le 13 Mai 1957 à Rome, est un homme de théâtre et un écrivain italien, auteur de roman policier, de fantastique et de littérature d’enfance et de jeunesse.

Je suis actuellement aux premières pages du Gang des Rêves qui a été son premier véritable best-seller. Le roman paru en Italie en 2008, se déroule dans le New York des années 1920. Il fut un grand succès en Italie, mais aussi en Allemagne où le livre s’est vendu à plus d’un million d’exemplaires.

Il ne sera publié en France qu’en par une toute jeune maison d’édition, créée en mars 2016, Slatkine & Cie.

Mais le propos aujourd’hui est de vous parler des « Prisonniers de la Liberté »

L’histoire:

1913, trois jeunes gens embarquent sur un paquebot pour l’Argentine. La rebelle Rosetta fuit son village italien, où elle a été harcelée et violentée par la pègre. Elle n’a eu d’autre choix que d’abandonner sa ferme. Rocco, fier et fougueux jeune homme, laisse derrière lui sa Sicile natale. Il refuse de se soumettre à la Mafia locale. Raechel, petite juive russe, a vu sa famille décimée dans un pogrom. Elle n’emporte avec elle que le souvenir de l’amour que lui portaient ses parents.

Luca Di Fulvio nous emmène à Buenos Aires. Un parcours semé d’embûches, où amitié, amour et trahisons s’entremêlent…

On découvre les bas-fonds de Buenos Aires en 1913. Les femmes n’ont qu’un seul métier possible au milieu de ce monde d’hommes : prostituées. C’est un monde sombre que nous dépeint l’auteur. Et comme à son habitude, pour contrebalancer le noir, Luca di Fulvio met en scène des personnages lumineux et solidaires. Nous sommes en face d’un vrai conteur, qui écrit et aime les histoires dures, les hommes forts et tendres, les femmes fortes et indépendantes. Un seul défaut, pour moi en tout cas,  l’extrême violence des personnages méchants, leur perversité. Les scènes de viols, de roman en roman, sont souvent sauvagement décrites…

Mais le style littéraire de Di Fulvio continue de me faire vibrer  et me procure un vrai plaisir de lecture puisque j’ai enchaîné cet été trois de ces romans…

Dans Les Prisonniers de la Liberté j’ai eu un véritable coup « d’amour » pour la petite juive Raechel, si attachante avec son désir d’écrire. J’aime aussi beaucoup les élans féministes de l’auteur surtout quand ils sont teintés de drôlerie.

Je vous invite vivement à découvrir cet auteur, si toutefois vous ne le connaissez pas encore et  ce roman pour un dépaysement garanti.

Mais attention aux âmes sensibles comme la mienne…

Au fil des pages, on découvre des personnages lumineux, écorchés à vif dans leur être, mais courageux et ayant à cœur de construire une nouvelle vie.

Le récit s’articule autour de quatre parties distinctes dans lequel on suit la progression tourmentée de ces trois personnages. Un ouvrage puissant sur la liberté, la tolérance, profondément humaniste dans lequel le lecteur sera témoin de crimes, d’épisodes de violences, ou encore d’agressions sexuelles. Un livre à la fois bouleversant, teinté d’acidité et de tendresse et qui vous tiendra en haleine jusqu’à la dernière page.

Un roman épique aux accents romanesques sur la soif de liberté de plusieurs personnages. Une histoire qui parle de migrations et d’injustice et notamment de la condition des femmes qui doivent se battre davantage que les hommes.

Quant à moi, je sais que j’ai attrapé un coup d’amour pour cet auteur et je me sens prête à dévorer toute son oeuvre, j’attends que son dernier roman  « Mamma Roma » sorte en format de poche.

Je vous souhaite un beau voyage littéraire.

https://www.youtube.com/watch?v=v9Vx7bmqFwc

https://www.youtube.com/watch?v=ERg5e9bmJzg

 

 

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