Les éplucheurs de patates vous connaissez?

Je vais vous parler aujourd’hui d’un film mais pas que car ce film est une belle adaptation d’un roman anglais que j’ai lu il y a fort longtemps et c’est d’ailleurs parce que j’avais aimé le roman que je suis allée voir le film.

Car comment aller voir un film dont le titre est « Le Cercle littéraire de Guernesey » si ce n’est parce qu’il vous évoque quelque chose qui vous parle, à moins d’être curieux de nature et d’avoir une carte Pass au Cinéma Pathé!!!!

Toujours est-il que ce film vous transporte en un lieu magique car l’île de Guernesey est fabuleuse en un temps où la guerre de 39-45 répandait le malheur et la désespérance.

Et quel refuge meilleur que la lecture en un temps où l’on est prisonnier? Quelle magnifique échappée vers la liberté que la lecture, souvenez-vous, dans la même veine, du film et du livre « La Voleuse de livres« ?

Pour tout ceux qui, comme moi, sont passionnés de lecture, de liberté, de générosité, de lutte, ce film les passionnera j’en suis certaine.

L’histoire:

Londres, 1946. Juliet Ashton, une jeune écrivaine en manque d’inspiration reçoit une lettre d’un mystérieux membre du Club de Littérature de Guernesey créé durant l’occupation. Curieuse d’en savoir plus, Juliet décide de se rendre sur l’île et rencontre alors les excentriques membres du Cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates dont Dawsey, le charmant et intriguant fermier à l’origine de la lettre. Leurs confidences, son attachement à l’île et à ses habitants ou encore son affection pour Dawsey changeront à jamais le cours de sa vie.

Il y a des rencontres qui transforment des parcours de vie, c’est le cas de Juliet, jeune romancière, et Dawsey simple fermier. Un amour partagé pour la lecture et les mots vont faire germer dans le coeur de ces deux personnages magnifiquement interprétés par Lily James et Michiel Huisman, un magnifique amour pur, sans fioriture, authentique, un amour simple qui n’a besoin d’aucun luxe pour exister.

Ce film de Mike Newel vous apportera une parenthèse de poésie, d’authenticité, de simplicité, vous serez transporter loin de nos critères actuels basés sur la sur-consommation, la sur-assurance, la « sur-dité », vous serez nez à nez à la misère profonde, au désespoir d’une famille douloureusement frappée par la guerre, de personnes réunies dans la solitude de la guerre, des personnes qui, pour survivre, pour se réchauffer, crée un cercle littéraire pour se tenir éveillés, il faut se tenir chauds, se tenir vivants face à l’occupant pour mieux le combattre.

Je vous invite vraiment à aller voir ce film si vous aimez la poésie et les belles images…

Je vous souhaite un très beau voyage sur l’île de Guernesey.

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Crédits photos: Allociné

 

 

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L’école buissonnière

Je pense que vous avez toutes et tous fait l’école buissonnière qui consiste à tailler la route plutôt que de se rendre sagement à l’école, qui n’a pas séché l’école?
Suis-je la seule?
Il faut dire que j’étais sacrément surveillée et puis, là où j’ai grandi, c’est encore à l’école que j’étais le mieux, le lieu où je me sentais le plus libre!
Aujourd’hui je voudrais plutôt vous inciter à aller voir le dernier film de Nicolas Vanier du même nom que le titre de mon billet.
Si comme moi, vous aimez la nature, les grands espaces là ou la flore et la faune sont encore préservées, ce film vous plaira, si vous aimez également les films ayant une trame sociale, une intrigue familiale, ce film est pour vous.
Le début de l’histoire:
Paris 1930. Paul n’a toujours eu qu’un seul et même horizon : les hauts murs de l’orphelinat, sévère bâtisse de la banlieue ouvrière parisienne. Cet enfant est confié à Célestine et Borel, son mari, le garde-chasse un peu raide d’un vaste domaine en Sologne, l’enfant des villes, récalcitrant et buté, arrive dans un monde mystérieux et inquiétant, celui d’une région souveraine et sauvage.

L’immense forêt, les étangs embrumés, les landes et les champs, tout ici appartient au Comte de la Fresnaye, un veuf taciturne qui vit solitaire dans son manoir. Le Comte, interprété par François Berléand, magnifique dans le rôle, il a « le physique de l’emploi », cavalier sillonnant son domaine à cheval et amoureux de la chasse à cour, il tolère les braconniers sur le domaine mais Borel les traque sans relâche et s’acharne sur le plus rusé et insaisissable d’entre eux, Totoche.
Au cœur de la féérique Sologne, aux côtés du braconnier, grand amoureux de la nature, Paul va faire l’apprentissage de la vie mais aussi celui de la forêt et de ses secrets. Un secret encore plus lourd pèse sur le domaine, car Paul n’est pas venu là par hasard…
 
Pourquoi j’ai aimé ce film? Tout simplement parce qu’il a su m’émouvoir, et n’est-ce pas le rôle d’un cinéaste?
J’ai fait carrière dans le social et je sais combien il est difficile d’être privé d’affection maternelle et paternelle quand on est enfant. Je sais combien il est douloureux de grandir dans une institution de l’état puisque j’y ai travaillé. D’autre part je suis toujours touchée (c’est mon côté « fleur bleue ») par les histoires de famille, les secrets de famille.
Ce film m’a d’autre part vraiment séduite par son interprétation, François Cluzet dans le rôle de Totoche est tout simplement extraordinaire, autant qu’il l’était dans « Intouchables« , ou « Les petits mouchoirs« . Cet acteur est particulièrement brillant dans des rôles « atypiques » soit l’handicapé, soit le copain « parano ».
Ici il joue le rôle d’un braconnier « brute de décoffrage » et très attachant. Son compère Borel, le garde-chasse joué par Eric Elmosnino n’est pas en reste, l’acteur que l’on voit souvent jouer des seconds rôles, interprète à la perfection le rôle du garde-chasse borné, étroit d’esprit un peu « pèquenot », rustre.  J’adore cet acteur, souvenez-vous de lui dans le rôle de professeur de musique dans « La famille Bélier« .
Le personnage de Paul est très bien interprété par un jeune garçon Jean Scandel aux yeux bleus immenses, Paul est intelligent, fin, curieux, ouvert à tout, attachant et authentique.
 
D’autre part, ce film vous offre l’opportunité d’être transporté en Sologne, les paysages sont absolument magnifiques, j’ai eu l’impression d’y être, d’entendre le vol des canards, d’écouter le brame du cerf, de ramasser des cèpes, d’apprendre à pêcher à la mouche….
C’est un film français sans prétention, mais un film sincère, touchant, peut-être un peu à « l’eau de rose » mais je sais qu’en ce qui me concerne, dimanche dernier ce film m’a fait du bien. Je suis sortie de la séance reposée, détendue, convaincue que le bonheur est une multitude de petites choses toutes simples, que le bonheur est surtout lié à la façon dont nous avons décidé de mener notre vie, soit loin des fastes et de l’agitation de la ville, soit en accumulant des biens et devenir prisonnier de l’argent.
Le bonheur, c’est surtout accepter ce que l’on a, savoir vivre avec ce que l’on a, vivre en sachant profiter de chaque instant magique que nous offre la nature. Le bonheur c’est aussi ouvrir son coeur, savoir pardonner, être bienveillant.
Tournage du film « L’école buissonnière » réalisé par Nicolas VANIER et produit par Radar Films
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Crédits photos: Allociné
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