La tête en friche

Il y a bien longtemps que je n’ai pas écrit, aujourd’hui je prends conscience de plus en plus que comme Margueritte dont je vais vous conter l’histoire les mots sont mes amis, mes carrosses d’or pour aller au delà de l’ennui et oublier la mort….

 

 

Ici, je vais vous conter l’émotion ressentie en regardant un vieux film sur Netflix qui m’a mis à la fois du baume au coeur et en même temps les larmes aux yeux.

Qu’y a t-il dans ce monde de plus précieux que l’amour, la tendresse, l’amitié? Ces trois émotions confondues peuvent vous renverser n’importe où, c’est le cas de Germain qui est foudroyé par la tendresse, une tendresse qu’il n’a jamais connue enfant, sur le banc du square où il s’assoit pour dévorer son sandwich en comptant les pigeons.

Ce film est à voir, il vous emporte doucement au pays de la tendresse, cette tendresse si peu commune, une tendresse qui ne se dit pas mais se ressent, un amour qui se vit sans qu’on ne le clame. Parfois dans les histoires d’amour il n’y a pas de je t’aime mais il y a des actes d’amour tellement plus forts que ces quelques syllabes.

L’histoire:

Germain, 45 ans, quasi analphabète, vit sa petite vie tranquille entre ses potes de bistrot, sa copine Annette, le parc où il va compter les pigeons et le jardin potager qu’il a planté derrière sa caravane, elle-même installée au fond du jardin de sa mère, avec laquelle les rapports sont très conflictuels.

Il n’a pas connu son père, sa mère s’est retrouvée enceinte de lui sans l’avoir voulu, et le lui a bien fait sentir depuis qu’il est petit, à l’école primaire son instituteur l’a vite pris en grippe, il n’a jamais été cultivé, il est resté  » en friche « .
Un jour, au parc, il fait la connaissance de Margueritte, une très vieille dame, ancienne chercheuse en agronomie, qui a voyagé dans le monde entier et qui a passé sa vie à lire.
Elle vit seule, à présent, en maison de retraite. Et elle aussi, elle compte les pigeons.
Entre Germain et Margueritte va naître une vraie tendresse, une histoire d’amour presque filiale, Germain aime Margueritte comme si elle eut été sa grand-mère. Un véritable échange se tisse au fil des jours…

A travers cette histoire bouleversante et toute simple à la fois, Gérard Depardieu et Gisèle Casadesus nous emmènent par la main dans une rencontre étonnante ! Une rencontre lumineuse riche d’enseignements où les regards, les non dits ont toute leur importance. Les rapports qui vont doucement se tisser entre ces deux personnages sont beaux, simples et d’une grande émotion.

Ce film est un hymne à la vie sincère et magnifique. Une ode à la lecture et au plaisir des mots. Margueritte fait découvrir à Germain des paysages nouveaux, et lui donne envie de lire, ou plutôt d’apprendre à lire, rien qu’en lui lisant des histoires et tout cela avec une infinie délicatesse.

Jean Becker est un conteur merveilleux… Alors oui, c’est un peu « tout le monde il est beau tout le monde il est gentil… » mais ça sent aussi l’honnêteté et la franchise du cinéaste pour nous conter un petit bout de vie sans violence sans méchanceté sans action sans crime… Est-ce si mal que ça ?! Le film est d’abord un hommage aux mots et aux lettres et ensuite un hommage à l’amitié et à la solidarité.

Ce film est un hymne à la vie sincère et magnifique. Alors je sais que tous les cinéphiles regardent les nouveautés mais parfois il est bon de revoir des vieux films qui vous content de belles histoires sans effets spéciaux, sans tapage, où l’on entend juste le murmure de l’amour et le roucoulement des pigeons.

Credits photos : Allocine
Vous pouvez également me suivre sur Instagram et Twitter.
Ici la bande-annonce:
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19108806&cfilm=170300.html
Rendez-vous sur Hellocoton !