Tricote moi un mouton

Il était une fois une cuisinière qui devint, au fil du temps une mamie, mais une mamie qui n’a rien de commun avec toutes les mamies, celle-ci est extraordinaire. Son amour de la création elle a pu l’exprimer à travers son métier d’origine puisqu’elle était cuisinière dans une école et toutes celles et ceux qui aiment cuisiner savent que la cuisine est un métier de « passion » mais également de partage, un métier qui n’a rien d’anodin, faire la cuisine ou plus simplement dit « faire à manger pour » c’est déjà donner de l’amour et porter attention à autrui.

Danielle, puisque c’est son prénom, a toujours été sensible à « faire plaisir aux autres », à commencer par préparer de bons petits plats (c’est elle, la « mama » qui réunit toute la famille autour d’une bonne table pour des moments festifs et chaleureux comme Noël par exemple). Je dis la « mama » parce que Danielle est d’origine Corse et elle a gardé en elle l’amour de son île au point d’y retourner au moment de la retraite, elle a quitté la métropole pour retourner vivre dans son village, dans son île, Côte Est à Ventiseri, entourée de ses deux chats et des deux chiens de chasse qu’avait son époux, elle mène une vie toute simple mais dans un havre de paix, dans un petit endroit où tout le monde se dit bonjour. Danielle est néanmoins restée très attentive au reste de la famille demeuré sur place.

J’ai découvert cette mamie par le biais d’internet car sa petite fille Johanna essaie, avec beaucoup de bienveillance, de mettre en avant le savoir-faire de sa grand-mère pour tenter d’apporter un petit supplément au montant de sa retraite. Vous, qui me suivez sur mon blog, vous savez combien je suis attachée à la notion d’aide et de partage et si je peux aider d’une manière ou d’une autre, je n’hésite jamais à le faire d’où le sens de mon article.

En 2011, Danielle, sous le regard clairvoyant de sa petite fille, se remet plus intensément à la couture, en laissant de côté son autre passion la peinture, pour confectionner de ses mains de plus en plus de petites choses inspirées des envies de Johanna qui est fan de Pinterest. Johanna a ouvert un compte Instagram et s’occupe de tout ce qui est « marketing » et c’est ainsi que j’ai pu la découvrir.

Danielle n’est pas une créatrice à proprement parlé, mais elle est toujours à l’écoute de vos envies propres, elle l’a d’abord été pour ses enfants, et petits enfants et elle se propose d’être à votre écoute pour n’importe laquelle de vos envies (jouets en tissus pour vos enfants, petites trousses pour ranger vos stylos, votre maquillage, vos papiers, une housse pour votre ipad, un porte-monnaie, un sac de plage….).

Danielle ayant très peu de budget pour acheter du tissu et des fournitures, c’est souvent sa petite fille qui à chaque voyage en Corse lui ramène une valise de tissus, de boutons, de rubans, de laines…beaucoup de choses récupérées chez Emmaüs ou dans les vide-greniers, pour qu’elle puisse se régaler à faire travailler son imagination. Tous les cadeaux de Danielle pour les siens sont faits de ses mains et c’est en cela qu’ils ont pour moi une vraie valeur.

Même si le mouton, au fil des ans, a le poil un peu pelé, qu’importe, jamais il ne sortira de la famille car il fait partie de la famille, il ne vient pas de Chine ou d’un magasin pour enfants estampillé et prestigieux, ce mouton, il est bien plus que cela!

Je vous ai fait découvrir à travers mes photos les créations artisanales de Danielle, mais surtout j’aimerais pouvoir vous sensibilisez à l’énergie et à la disponibilité de cette mamie Danielle qui crée par amour, par gentillesse…alors qu’elle a le talent et le savoir-faire pour commercialiser, vendre et arrondir sa retraite très maigre.

Sa petite-fille Johanna, que j’ai rencontrée et qui m’a raconté cette belle histoire est un petit bout de femme comme je les aime, naturelle, spontanée, sensible, humble, qui a des vraies valeurs, une morale, le sens des traditions, de la famille, du travail! Elle m’a beaucoup touchée et moi qui n’ai pas eu le bonheur d’avoir une maman et encore moins une grand-mère, j’ai été très émue et c’est ainsi que j’ai mis ma plume au travail pour tenter de l’aider à se faire un petit nom, L’atelier de Slo.

Je vous communique les coordonnées alors n’hésitez pas à faire tourner cet article, à liker la page Facebook L’atelier de Slo  et à offrir à votre enfant un petit animal, un mouton, une tortue, un éléphant comme celui que j’ai reçu ou une petite trousse rigolote pour ranger ses crayons de couleurs… Quant à moi Danielle, si tu lis cet article, j‘aimerais que tu me tricotes pas un mouton mais un petit manteau joyeux et coloré comme tout ce que tu crées pour ma théière afin que mon thé ne refroidisse plus l’hiver! Cette nouvelle idée de création t’inspire-t-elle?

Cette histoire vous enseigne que la création n’a pas d’âge et que nous pouvons tous continuer à garder ce petit bonheur de l’enfance, cette spontanéité de faire des choses avec nos mains, dessiner, jouer, fabriquer, essayer, créer, se tromper et recommencer toujours et être fiers de ce que nous réalisons….

 

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Un bonheur non conforme

La vie vous réserve des surprises, parfois mauvaises (souvent celles-là n’intéressent personne, elles sont souvent ignorées par la majorité), par contre quand vous vous retrouvez nez à nez avec une très belle surprise, tout le monde écoute et souvent le bonheur fait du bruit, et même du tapage.

Mais que voulez-vous quand le bonheur vous tombe dessus le premier réflexe n’est pas de lui demander ses papiers d’identité pour savoir si c’est un bonheur acceptable ou non, fréquentable ou non, conforme ou non. Et je sais de quoi je parle j’ai épousé et aimé durant 15 ans un homme de 16 ans mon cadet. Autour de nous les flèches (pas celles Cupidon) plutôt assassines nous ont encerclés, les cancans, les messes basses dans les couloirs sur le lieu de travail, l’abandon des parents scandalisés, les amis du plus jeune scandalilsés « que fais-tu avec une mémé »…enfin tout ça pour vous dire, vous persuader si vous ne l’êtes pas encore que tout bonheur est bon à prendre, que la vie passe très vite, et qu’il faut suivre son coeur car si on réfléchit trop longtemps le bonheur a rebroussé chemin.

Tout ce préambule pour vous parler du film que je suis allée voir la semaine dernière et que j’ai adoré.

« Il a déjà tes yeux » On aurait pu prendre ce petit film sans prétention pour une simple comédie, un peu légère mais ce n’est pas que cela. Ce film véhicule des messages très forts. Un problème, qui perdure et que nous n’arrivons pas encore à régler aujourd’hui en 2017 et depuis si longtemps, la question du  respect de la différence.

Le bonheur n’a pas de couleur, n’a pas d’origine, n’a pas d’odeur par contre d’où qu’il vienne, il a la même douceur et nous transporte pour un merveilleux voyage et ce voyage en vers et contre tous, n’en déplaisent aux mal pensants, aux jaloux, aux méchants, aux frustrés, il faut le faire!

L’amour est toujours une prise de risque, n’importe quel amour, même l’amour qu’on apportera à l’enfant qu’on sera amené à mettre au monde si on est une femme. On pense souvent en premier lieu, au risque à prendre et à la conclusion , avant même de le vivre et c’est souvent quand le bonheur de l’amour est parti qu’on s’aperçoit qu’il était là!

L’histoire:

Le scénario est tout simple, une histoire de couple. Paul est marié à Sali. Tout irait pour le mieux s’ils arrivaient à avoir un enfant de manière naturelle mais malheureusement Sali ne peut pas avoir d’enfant et donc ce jeune couple qui s’aiment d’un amour sans faille décide de passer par l’adoption pour construire leur famille. Jusqu’au jour où Sali reçoit l’appel qu’ils attendent depuis si longtemps : leur dossier d’adoption est approuvé. Le bébé est adorable, il a 6 mois, il s’appelle Benjamin. Il est blond aux yeux bleus et il est blanc. Le hic c’est que Paul et Sali sont noirs!

Ce film est réalisé par Lucien Jean-Baptiste, un acteur que je chéris depuis que j’ai vu « Ma première étoile », une histoire de famille très attachante aussi. Son évolution en qualité de réalisateur et d’acteur, est magnifique, un très beau parcours, et son cinéma ne me laisse jamais indifférente, son dernier film m’avait bouleversée d’ailleurs j’en avais fait un billet, souvenez-vous de l’histoire de Dieu Merci.
Quant à Aïssa Maïga, toujours aussi fraîche, belle, authentique, une actrice magnifique, capable de tout jouer avec la même sincérité. Dans ce film, elle m’a vraiment émue, et elle parvient vraiment à faire ressentir combien, quand on ne peut être mère naturelle, l’adoption n’est qu’un mot, l’amour maternel est inné, nul besoin de mettre un enfant au monde pour l’aimer et s’y attacher, Benjamin devient son bébé dès la première étreinte.
Si vous êtes comme moi, une fervente adepte de la non-conformité, contre les préjugés, les à priori, les critiques négatives, la discrimination, l’injustice, allez voir ce film!
Vous apprendrez également que même de grandes institutions comme l’ASE (Aide Sociale à l’Enfance) véhiculent aussi des préjugés. Le ministère auquel j’appartiens aussi, puisque lorsque je me suis présentée au concours pour devenir éducatrice, on est venu me titiller à l’oral sur mon nom de famille Tahar (?) qui normalement est un prénom arabe et non un nom de famille! Pauvre France, que deviens-tu?
Ce film démontre parfaitement combien, en 2017 des préjugés sont encore bien présents dans les esprits, comme par exemple un homme âgé peut épouser une jeunette de 25 ans mais on ne supporte pas la situation inverse, un homme jeune qui aime une femme plus âgée, ce n’est pas dans l’ordre des choses (et pourtant il y a eu Harold et Maud!), des parents noirs ne peuvent prétendre adopter un enfant blanc alors qu’un couple de blancs peut adopter des enfants de toutes les races, les actes de délinquance ne peuvent être commis que par des Maghrébins et bien sachez que non et j’en ai vu des petits blancs défilés au Tribunal pour Enfants…la liste est longue. Alors on attend quoi?
 
Il est temps qu’une nouvelle révolution éclate, réveillez-vous, ouvrez les yeux, croisez les gens, on est tous différents et alors? cela nous rend-il meilleurs ou moins bons? Quelle importance, vivez votre vie comme vous l’entendez et le bonheur, si il a la bonne idée de venir sonner à votre porte, laissez-le entrer quel que soit sa couleur, sa forme ou ses origines!!!!
Le bonheur a la couleur de l’arc en ciel.
Aimons-nous les uns les autres, n’est-ce pas ce qui est écrit dans tous les textes sacrés?
Crédits photos Allociné
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