Saint Amour

Saint Amour, deux mots qui évoquent soit un vin, soit une relation amoureuse, cela pourrait aussi se comprendre comme une interjection Saint Amour! Et bien c’est le titre du dernier film de Benoît Delépine et Gustave Kervern que je suis allée voir il y a déjà quelques semaines et cela vaut le coup que je vous en écrive quelque chose.

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Pour vous dire la vérité j’étais un peu sceptique car, même si j’admets que Monsieur Depardieu est un acteur talentueux en tant qu’homme il n’a pas que des qualités, par contre son partenaire dans le film, Benoit Poelvoorde est un acteur extrêmement attachant autant dans les rôles comiques que sensibles. Je l’avais beaucoup aimé dans Les Emotifs Anonymes avec Isabelle Carré.

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L’histoire:
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nUn fils Bruno (Benoit Poelvoorde) et un père Jean (Gérard Depardieu) se retrouvent, comme chaque année au Salon de l’Agriculture.
nCette année Jean a bien l’intention de gagner en présentant son taureau champion Nabuchodonosor. Bruno n’a pas du tout la même motivation, avec un collègue il a décidé à l’intérieur du salon de faire la route des vins….très vite il se retrouve allongé dans la paille au milieu des cochons….nSon père assiste avec chagrin à la scène et pour tenter de se rapprocher de son fils il lui propose de l’emmener faire une vraie route des vins. Les voilà partis donc pour une belle aventure….

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Malgré une situation tout à fait loufoque à ses débuts, le film prend au fur et à mesure une dimension. L’histoire devient beaucoup plus touchante, authentique, émouvante.
nLe père, comme le fils, ont des plaies à panser et ce rapprochement très gauche entre eux deux est progressif, finement interprété, pudique.
nCe film dévoile également, et l’actualité de ces dernières semaines au moment du Salon de l’Agriculture nous l’a bien montré, la dureté du métier d’agriculteur, la solitude, le manque d’argent, le manque de loisirs, la détresse affective, amoureuse, sexuelle. D’ailleurs ce n’est pas par hasard que des émissions comme l’Amour est dans le Pré ont autant de succès à la télévision.

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Ce qui touche aussi dans ce film c’est la pudeur du père, ce père qui aime son fils et qui ne sait comment le lui dire, combien la communication est difficile quand on n’a pas l’instruction, le vocabulaire, l’habitude de s’exprimer.

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Ce périple à travers la route des vins leur fait découvrir le monde comme deux enfants, le plaisir de ne rien faire, de savourer, de prendre le temps, de regarder un peu autour de soi et de faire des rencontres (parfois des rencontres étranges) mais qui vont changer leur trajectoire de vie à tous les deux et enfin les rapprocher.

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Voilà ce que je peux dire de ce film qui reste un film plus émouvant que comique si on sait écouter avec le coeur et je vous invite vous aussi à aller faire la route des vins.
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La Dream Team

Aller au cinéma reste une de mes sorties favorites, c’est comme un petit cadeau que je me fais chaque semaine, c’est vrai, c’est un loisir qui revient cher mais je me dis que je ne fume pas, je ne bois pas d’alcool, je mange comme une petite souris donc je peux abuser du cinéma sans trop culpabiliser, une addiction pour une fois qui fait plus de bien que de mal!!!

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Je vais vous parler dans ce billet du film « La Dream Team », un film réalisé par Thomas Sorriaux, il a déjà été retiré de l’affiche au cinéma Pathé Gaumont Grand Ciel où j’ai l’habitude d’aller et c’est bien dommage car c’est un petit moment de cinéma joyeux.

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Dans ce long métrage on retrouve notre Gérard Depardieu dans le rôle du père, de retour du Salon de l’Agriculture (cf. Saint Amour) où il a encore pris quelques kilos, et Medi Sadoun dans le rôle du fils, un acteur qui commence à faire son bout de chemin au cinéma et dont le charme ne me laisse pas insensible….

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L’histoire:

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Maxime Belloc (Medi Sadoun) est un grand joueur de football, le meilleur buteur du championnat mais comme beaucoup de footballeurs (pardon pour les amoureux du foot, moi je suis plutôt rugby) il a la grosse tête vraiment… le melon comme on dit chez nous

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Dans un geste de colère, il se brise la jambe en tapant de rage dans un poteau, son agent est alors contrainte de le mettre au repos et au vert le temps de sa convalescence afin de redorer un peu son image car cet incident n’a pas contribué à lui faire une bonne publicité.

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Le voilà donc reparti dans son Berry natal auprès de son père (Gérard Depardieu) dont il n’a pas pris de nouvelles depuis fort longtemps et à qui il ne parle plus depuis 15 ans!

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Là bas, au fin fond d’un pays de « ploucs » terme qu’il emploie pour parler de son père et des habitants du village, il réapprend le sens des valeurs….et de la famille.

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Voilà un petit film comme je les aime car il est toujours bon de redescendre sur terre et de se rappeler qu’on ne doit pas axer sa vie sur le succès, l’argent, le prestige et que la vie est bien plus riche quand on sait être proche des autres et qu’on apprend à donner, à partager.

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On peut effectivement dans la vie être « plein aux as » et vide à l’intérieur et en prime si seul!!!

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Maxime, au cours de ce retour aux origines découvre qu’il a raté des choses avec sa famille, qu’il n’a pas pris le temps de la regarder, de l’écouter, de la choyer tellement concentré qu’il était sur son propre parcours et sur sa propre image.

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Le temps passé est passé et ne se rattrape pas!

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Ce film m’a émue car même si un jour on rencontre le succès, il ne faut jamais oublier d’où l’on vient et ne jamais avoir honte du milieu dont on est issu.

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Cette histoire aussi rappelle qu’il faut transmettre à nos enfants le goût de l’effort, du travail bien fait, de la patience .
nDans ce cas précis il est bien montré qu’on ne monte pas une équipe de foot en deux coups de cuillères à pot.
nCela m’a rappelé un autre petit film que j’avais adoré avec Gérard Lanvin « Le fils à Jo », un film dans la même veine, très tendre et très pudique.

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Il y a aussi un principe de base à se rappeler quand on regarde ce film, peut être que cela est passé inaperçu pour certains mais pas pour moi (je suis éducatrice et je ne peux faire abstraction de ce qui peut passer pour un détail dans un dialogue père/fils).

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A un moment donné Maxime Belloc dit à son père que l’adulte qu’il est devenu c’est aussi un peu sa responsabilité en lui envoyant dans la figure qu’à 15 ans, lorsqu’il a été repéré pour ses talents naissants de footballeur, __il l’a laissé prendre tout seul la décision de choisir entre partir au centre de formation des footballeurs, ou rester au village.

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A 15 ans on n’est pas en mesure de faire ce genre de choix, ceux sont les parents qui doivent prendre cette responsabilité et, en tout état de cause, si on décide d’un départ pour donner sa chance à l’enfant à aucun moment on ne doit lâcher sa main.

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Souvenez-vous du parcours de Yannick Noah qui a quitté son pays pour entamer une formation qui le conduira à devenir champion de tennis, il avait 12 ans et il a souvent exprimé au cours d’interviews combien cela avait été difficile d’être éloigné de sa famille.

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Souvenez-vous aussi dans la famille Bélier combien il est douloureux pour Paula de quitter la ferme pour intégrer son école de chants?
nOn doit accompagner nos enfants très longtemps pour qu’ils deviennent des adultes sûrs d’eux, heureux et généreux.

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Je vais arrêter là mon bavardage car j’ai peur de vous ennuyer, mais sachez que pour un petit film français sans prétention il vaut le détour, les vacances sont là donc n’hésitez pas à aller voir ce film et avec vos enfants, je suis certaine que vous serez touchés ne serait-ce que par les dialogues amusants et le jeu des acteurs.

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A très bientôt pour une nouvelle rubrique cinéma….

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