Le Grand Bain

Effectivement le titre est bien trouvé pour ce film plein de surprises, d’émotion, d’authenticité, quel homme ne peut se reconnaître dans cette comédie sociale?

Gilles Lellouche en qualité de réalisateur se démarque avec ce film que j’ai trouvé drôle, touchant et interprété à la perfection par une « famille » d’acteurs talentueux, parfaits chacun dans leur rôle…, car il faut dire que cela demande un sacré talent et une bonne dose d’audace pour interpréter ce genre de personnage! Ce film m’en a rappelé immédiatement un autre « The Full Monthy », un film qui avait fait mouche au moment de sa sortie, en 1997, qui avait fait sourire aussi, tout en mettant en lumière « une misère affective et sociale » que chacun veut ignorer…

L’histoire:

C’est dans les couloirs de leur piscine municipale que Bertrand, Marcus, Simon, Laurent, Thierry et les autres s’entraînent sous l’autorité toute relative de Delphine, ancienne gloire des bassins. Ensemble, ils se sentent libres et utiles. Ils vont mettre toute leur énergie dans une discipline jusque-là propriété de la gent féminine : la natation synchronisée. Alors, oui c’est une idée plutôt bizarre, mais ce défi leur permettra de trouver un sens à leur vie…

Cette séance de cinéma a été pour moi une formidable bouffée d’air pur. En sortant de la salle, j’avais envie de danser sur le trottoir, de danser sous la pluie et pourquoi pas me mettre à nager! Ce film est une démonstration qu’il ne faut jamais désespérer et que chacun peut trouver sens à sa vie, même la plus merdique et désespérante des vies.

Ce film relate l’histoire de « cabossés » qui, sans même le deviner ,  vont devenir une sorte de famille, vont se livrer sans complexe et avec respect les uns des autres. Au fur et à mesure, ces hommes ordinaires vont délivrer (dans le lieu feutré du sauna transformé en cabinet de thérapie de groupe) leurs déboires, leurs souffrances, leurs désespoirs et ils vont « se réparer » ensemble, main dans la main dans un ballet aquatique vertigineux!

Chacun de nous a droit à son heure de gloire et de fierté encore faut-il y croire et ne jamais abandonner…

Personnellement j’ai ressenti cela quand je me suis lancée le défi d’un trek sur la chaîne des Annapurnas au Népal. D’ailleurs à chaque randonnée dans ma jeunesse, lorsque je chaussais mes godillots de marche pour faire des ascensions en montagne …je me répétais tout le temps « la douleur est dans la tête », tu peux le faire et monter là haut toucher le toit du monde et assister au lever du soleil sur la plus belle des montagnes de notre planète!!!

Et je l’ai fait et aujourd’hui je sais que chacun peut trouver en soi le chemin de la résilience et trouver un biais pour transformer chaque douleur en force.

Je ne vous en dirais pas plus, mais je sais que ce film ne vous laissera pas indifférent pour les raisons que j’ai évoquées plus haut mais aussi pour voir que parfois et de plus en plus dans notre monde, les rôles entre hommes et femmes s’inversent.

Ici les coachs sont des femmes « abîmées » qui se mettent en tête de faire danser dans l’eau des hommes maladroits et meurtris, je peux vous assurer que le job n’a rien d’évident!

Elles réussissent un challenge incroyable et tout cela avec de l’amour, rien que de l’amour…. et elles se réparent elles aussi….

Allez voir ce film qui est un petit bijou scintillant de rires et de chagrins…

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Crédits photos: Allociné

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Prisonnière mais guerriere

Je vous livre aujourd’hui une partie de moi-même, même peut-être plus qu’une partie…. Car telle est ma vie, encore aujourd’hui, je marche sur mon chemin  si chaotique, si douloureux, si problématique parfois, mais je marche encore et je sais que même dans la douleur, même prisonnière je suis une guerrière, une battante, une résiliente.

 

Cette maladie dont on ne parle jamais et qui me touche moi depuis des années, un demi-siècle en fait, n’est pas une maladie d’adolescente uniquement. Certaines, (certains aussi d’ailleurs car cette maladie touche aussi les garçons) en souffrent jusqu’à l’âge adulte et jusqu’à leur mort. Jusqu’à leur départ, parfois précipité, sans n’avoir jamais connu autre chose que les angles de cette prison. Avec tout de même parfois quelques moments furtifs où le corps se fait un peu oublié.

Quelle étrange maladie que l’anorexie mentale, combien de professeurs, médecins, cliniciens se sont penchés dessus en tentant de comprendre où elle prend sa source et comment peut-on en guérir.

Le chemin vers la guérison est long, interminablement long, d’autant plus long quand la maladie est diagnostiquée une fois l’âge adulte atteint. Cette maladie puise sa vitalité au coeur de l’enfance, l’enfance et la  pré-adolescence étant des instants cruciaux pour le développement psychique d’une personne. La maladie est provoquée invariablement par un état émotionnel que nous connaissons tous dans la vie et pourtant parfois cette émotion négative qu’est la peur a des répercussions à vie sur le comportement social d’une personne.

Toute maladie en lien avec la nourriture, anorexie ou boulimie, trouve souvent racine dans l’enfance. Il faut savoir que l’anorexie mentale est une maladie très sournoise et vient d’un sentiment très fort de peur et d’insécurité. Quand on a peur, où qu’on a subi une peur terrible au moment où l’on était enfant et qu’à cette époque on ne comprend pas ce qu’il se passe, on devient un adulte fragile émotionnellement, doté d’une hypersensibilité, instable sur le plan affectif, en quête tout le temps de quelque chose d’irremplaçable.  Toute la vie durant, cette personne mettra en place des mécanismes de défense pour sécuriser au maximum son périmètre, car la seule chose contrôlable dans la vie d’une anorexique angoissée et privée d’amour devient la nourriture. C’est la personne malade qui décide pour elle et non les autres, elle ne subit plus, elle devient capitaine, elle maîtrise, gère, contrôle.

Cette maladie est très sournoise car il n’y a rien de plus jouissif que de se sentir détaché du matériel, de la nourriture, on se sent invincible, moins on mange et plus c’est l’extase, on est au dessus, on est hors du monde, seul et heureux, à l’abri. On n’a jamais conscience de la mort qui rôde au contraire, on est enfin libre, on devient un pur esprit, inatteignable, intouchable.

J’ai perdu ma mère à l’âge de onze ans. Mes parents étaient séparés et après une période de vacances scolaires passées avec mon père, à mon retour, au mois de septembre, ma mère a décidé de ne pas me rouvrir ni la porte de la maison, ni ses bras, ni son coeur……

Sur le moment, quand on est enfant, on n’a aucune conscience des dégâts que peut faire un tel abandon, d’une personne en qui on n’a, en principe, le plus confiance, sa maman. Les conséquences viennent beaucoup plus tard et souvent on est obligé, après une multitude de tentatives de suicide avortées, de situations professionnelles complexes, d’échecs amoureux, de difficultés de socialisation, d’impossibilité de fonder une famille, une multitude de peurs, de larmes, de fugues, de kilos perdus, de trouver le courage d’aller en parler.

Malgré ce long chemin de thérapie, douloureux où il faut tenter de défaire des comportements qu’on pense salvateurs pour soi, le chemin reste parfois sans issue. La maladie s’accroche et à chaque choc émotionnel, elle ressurgit de plus belle. A chaque fois que la peur revient, rôde, l’insécurité se dresse devant vous, la maladie se dresse, elle aussi encore plus forte.

Aujourd’hui, à 60 ans demain, voilà ce qu’est ma vie, un contrôle permanent sur moi-même pour ne pas me faire mal, me brûler les ailes. Chaque déception je me l’attribue, chaque échec je me l’attribue encore et encore… Jamais je ne mets l’autre en cause.

La seule en cause ne peut être que moi, c’est moi qui suis coupable, mauvaise, puisque je n’inspire pas l’amour, ni le respect. Je me laisse berner, abuser, je m’autorise à devenir « un objet » et non un sujet, une vraie personne avec un libre-arbitre puisque ma maman n’a pas voulu m’aimer……

Et même si aujourd’hui j’ai pardonné à ma maman cet abandon si cruel, cela n’empêche pas le manque que j’ai d’elle et le trou béant d’amour qu’elle a laissé et que je ne parviendrais jamais à combler et que personne ne pourra combler c’est ainsi.

Je t’aime maman et j’espère que tu es heureuse au pays des étoiles…

 

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Il était une fois…

Il était une fois une petite couturière, un petit bout de femme, qui, avant de piquer du nez au milieu des fils, des boutons, des tissus et des dentelles, était d’un genre quelque peu différent, un peu guerrier, une battante, une cascadeuse, une motarde… Cette petite couturière avait une vie beaucoup plus dangereuse….mais au fond, devenir créatrice n’est ce pas un aussi gros challenge que d’être « fusillé marin » ou « championne d’Europe de boxe »?

 

Vous ne me croyez pas, j’en suis certaine, et pourtant ce petit bout de femme au doux prénom de Blandine, je l’ai rencontrée et surtout appréciée. Appréciée de par son parcours hors du commun, mais aussi pour sa spontanéité, son sourire, son appétit de vivre. Son goût pour le contact humain, sa générosité. J‘ai eu très envie de vous la faire connaître car se faire un nom dans le domaine de la création, par les temps qui courent, est extrêmement difficile, il y a énormément de concurrence dans ce domaine et il est difficile quand on a une expérience de la couture toute neuve, lorsqu’on  est encore un peu novice de trouver sa place, faire son nom, trouver « son credo ». Alors j’ai besoin de vous mes chères lectrices et lecteurs.

Blandine débute dans le domaine de la création, son cerveaubouillonne, les idées fusent dans tous les sens, et elle est devenue une grande amoureuse des tissus, comme je le suis moi-même. Néanmoins, jusqu’à sa reconversion elle ignorait qu’elle avait cette passion en elle et que ce nouveau métier la transporterait et lui apporterait du plaisir et des contacts. D’autre part, pour elle qui a failli ne pas pouvoir s’occuper de ses enfants cette reconversion est un cadeau du ciel. Elle apprend si vite, moi qui ne sait toujours pas poser impeccablement une fermeture éclair ou faire une boutonnière, je suis admirative!

Son histoire: Blandine après une adolescence tumultueuse, (que celles ou ceux qui ont été sages à l’adolescence lèvent le doigt) intègre l’armée, elle se sent plus une âme guerrière qu’une vraie fille et elle aime se mesurer aux difficultés, parallèlement elle pratique la boxe et devient championne d’Europe. Elle signe un contrat de 3 ans avec l’armée. Puis, ayant envie de se tourner vers autre chose et de faire une pause, au moment de la naissance de ses enfants, elle prépare un Brevet d’Etat de professeur de fitness pour devenir moniteur dans l’Armée.

Malheureusement la trajectoire va être tout autre, une chute en moto manque lui ôter la vie, elle est sauvée grâce à la rapidité des secouristes. Le chemin de la reconstruction, autant physique que psychologique, a été un long et douloureux parcours. Soutenue par sa famille et son envie tenace de voir grandir ses enfants, Blandine s’est battue et pour elle il était hors de question de rester en fauteuil…

L’histoire de Blandine nous montre bien combien certaines personnes sont capables de se remettre sur leurs pieds et sont aptes à la résilience après un traumatisme. On se rend vite compte des valeurs essentielles de la vie, gagner de l’argent à tout prix est-ce plus gratifiant que de rester auprès de ses enfants et de les accompagner vers leurs vies d’adulte? Blandine n’est pas un petit bout de femme à rester les bras croisés. De garçon manqué, elle a basculé dans la vie de femme et s’est investie à fond dans son rôle de maman et petit à petit elle a accepté le cadeau de sa maman: une machine à coudre?

Le tournant était pris, aujourd’hui elle s’aperçoit qu’on peut être femme, maman, créatrice, et faire des tas de jolies rencontres et surtout elle sait que créer lui apporte cet espace de liberté qu’elle pensait avoir peut-être perdue. La création, dans tous les domaines, nous élève, nous pousse à nous surpasser, dans la couture, comme dans la sculpture, l’écriture, la cuisine, la peinture…

Le parcours de Blandine me démontre, encore une fois, combien les femmes sont fortes et trouvent l’énergie de tous reconstruire après des cataclysmes. Une qualité ou un atavisme? Les femmes gouvernent, alors que les hommes pensent être au pouvoir mais c’est un leurre. Les hommes ne pourront jamais porter les enfants, et ne pourront jamais se dévouer comme les femmes savent le faire, les femmes font face souvent, leurs enfants et leur dignité les y aident très souvent.

Voilà, alors Blandine vous la trouverez sous le nom de BB.style ou BB pochette sur sa page Facebook et son Instagram, elle est très à l’écoute et peut réaliser tout ce que vous souhaitez, cabas, pochettes, turbans…les idées ne manquent pas.

N’hésitez pas à faire appel à elle si vous ne trouvez pas la petite pochette qui irait si bien avec votre robe, sollicitez-là pour un petit cadeau pour la fête des mamans à petit prix, pour un cadeau d’anniversaire à une copine, rêvez votre accessoire et Blandine le réalisera car elle a des doigts de fées et qu’elle n’a qu’une envie faire plaisir!

Bientôt, elle vous proposera une exposition qui aura lieu un dimanche matin chez liveloveandcook où vous pourrez découvrir toutes ses réalisations. On vous y attend nombreuses, donner une petite heure de son temps pour aider une créatrice à se faire connaître n’est pas grand chose et cela vous apportera tellement, une parenthèse conviviale entre filles autour d’un thé et des petites friandises! Merci à tous et toutes de m’avoir lue jusqu’au bout.

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