Aux confins….

La situation que nous vivons en ce moment dans le monde entier touché par cette pandémie est difficile, pour certains peut-être plus que pour d’autres…

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Nous finirons ensemble…

En ce moment l’actualité cinématographique est assez calme, il y a quelques films que j’attends avec impatience tel que « Gloria Bell » avec la sublime Julianne Moore mais il n’est pas encore arrivé dans mon cinéma préféré…je me suis rabattue sur « Les petits mouchoirs n°2 » pas convaincue d’être aussi charmée que par le un…

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Le Grand Bain

Effectivement le titre est bien trouvé pour ce film plein de surprises, d’émotion, d’authenticité, quel homme ne peut se reconnaître dans cette comédie sociale?

Gilles Lellouche en qualité de réalisateur se démarque avec ce film que j’ai trouvé drôle, touchant et interprété à la perfection par une « famille » d’acteurs talentueux, parfaits chacun dans leur rôle…, car il faut dire que cela demande un sacré talent et une bonne dose d’audace pour interpréter ce genre de personnage! Ce film m’en a rappelé immédiatement un autre « The Full Monthy », un film qui avait fait mouche au moment de sa sortie, en 1997, qui avait fait sourire aussi, tout en mettant en lumière « une misère affective et sociale » que chacun veut ignorer…

L’histoire:

C’est dans les couloirs de leur piscine municipale que Bertrand, Marcus, Simon, Laurent, Thierry et les autres s’entraînent sous l’autorité toute relative de Delphine, ancienne gloire des bassins. Ensemble, ils se sentent libres et utiles. Ils vont mettre toute leur énergie dans une discipline jusque-là propriété de la gent féminine : la natation synchronisée. Alors, oui c’est une idée plutôt bizarre, mais ce défi leur permettra de trouver un sens à leur vie…

Cette séance de cinéma a été pour moi une formidable bouffée d’air pur. En sortant de la salle, j’avais envie de danser sur le trottoir, de danser sous la pluie et pourquoi pas me mettre à nager! Ce film est une démonstration qu’il ne faut jamais désespérer et que chacun peut trouver sens à sa vie, même la plus merdique et désespérante des vies.

Ce film relate l’histoire de « cabossés » qui, sans même le deviner ,  vont devenir une sorte de famille, vont se livrer sans complexe et avec respect les uns des autres. Au fur et à mesure, ces hommes ordinaires vont délivrer (dans le lieu feutré du sauna transformé en cabinet de thérapie de groupe) leurs déboires, leurs souffrances, leurs désespoirs et ils vont « se réparer » ensemble, main dans la main dans un ballet aquatique vertigineux!

Chacun de nous a droit à son heure de gloire et de fierté encore faut-il y croire et ne jamais abandonner…

Personnellement j’ai ressenti cela quand je me suis lancée le défi d’un trek sur la chaîne des Annapurnas au Népal. D’ailleurs à chaque randonnée dans ma jeunesse, lorsque je chaussais mes godillots de marche pour faire des ascensions en montagne …je me répétais tout le temps « la douleur est dans la tête », tu peux le faire et monter là haut toucher le toit du monde et assister au lever du soleil sur la plus belle des montagnes de notre planète!!!

Et je l’ai fait et aujourd’hui je sais que chacun peut trouver en soi le chemin de la résilience et trouver un biais pour transformer chaque douleur en force.

Je ne vous en dirais pas plus, mais je sais que ce film ne vous laissera pas indifférent pour les raisons que j’ai évoquées plus haut mais aussi pour voir que parfois et de plus en plus dans notre monde, les rôles entre hommes et femmes s’inversent.

Ici les coachs sont des femmes « abîmées » qui se mettent en tête de faire danser dans l’eau des hommes maladroits et meurtris, je peux vous assurer que le job n’a rien d’évident!

Elles réussissent un challenge incroyable et tout cela avec de l’amour, rien que de l’amour…. et elles se réparent elles aussi….

Allez voir ce film qui est un petit bijou scintillant de rires et de chagrins…

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Crédits photos: Allociné

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My Lady

J’aurais aimé trouver un titre plus évocateur pour vous présenter ce film mais rien ne me venait pour résumer en un seul titre tout ce que m’a inspiré cette histoire.

Je suis sortie de la salle de cinéma bouleversée, parce que l’histoire est touchante certes, mais parce que le sujet est grave. Peut-être est-ce aussi parce que je me suis sentie concernée car j’ai travaillé moi même dans le domaine de la Protection de l’Enfance. Il me semblait incontournable de vous faire partager mes interrogations et mes émotions, je vais essayer de le faire le plus fidèlement possible.

L’histoire:

Faut-il obliger un adolescent à recevoir la transfusion qui pourrait le sauver ? Fiona Maye, Juge de la Haute Cour, décide de lui rendre visite, avant de trancher. Leur rencontre bouleversera le cours des choses.

Quand on connaît le milieu de la Justice des Mineurs, on sait que nul n’est besoin d’une visite à l’hôpital pour prendre une décision qui coule de source,  alors pourquoi Fiona Maye se déplace t-elle? Il est bien montré dans ce film le raz-de-marée émotionnel que cette visite à l’hôpital déclenche non seulement sur l’adolescent mais sur la juge également, sans qu’elle y prenne garde.

Un adolescent, même s’il approche de très près sa majorité, reste un enfant et de ce fait il doit être protégé. En Angleterre, le système de justice est pratiquement similaire à celui de la France. « La loi de 1989 relative à l’enfance donne d’importants pouvoirs au juge dans les cas où la protection de l’enfant ne peut être assurée dans le cadre administratif. » C’est le cas dans le film puisque le service hospitalier ne peut intervenir sur ce mineur pour tenter de lui sauver la vie compte tenu de la croyance religieuse de l’enfant, croyance qui lui a été inculquée par ses parents qui sont témoins de Jéhovah. C’est donc à la Justice de trancher.

En allant voir ce film j’ai appris un certain nombre de choses surles témoins de Jéhovah, j’ignorais que la transfusion sanguine était absolument inenvisageable, même dans des cas graves, car selon leur croyance, le sang transporte l’âme. Je ne juge pas, mais il me semble clair qu’un adolescent, même bercé par une éducation religieuse, doit garder son libre-arbitre et être éclairé sur sa situation surtout quand il s’agit de vie et de mort, c’est la question cruciale du film.

Adam, notre jeune leucémique, pour accéder au paradis n’a que peu d’options. La transfusion est un pêché donc si il accepte d’être transfusé il sera vivant certes mais banni et exclu!

Comment aller contre sa foi et ses convictions quand il s’agit de vie ou de mort? J’ai beaucoup de respect face aux personnes croyantes, mais je sais aussi, que tout au long de notre vie, nous évoluons au rythme des épreuves que nous traversons.

Cet adolescent a t-il toutes les cartes en mains ce jour là pour savoir quel choix il doit faire? N’a-t-il pas besoin d’être guidé?

Je ne suis pas croyante mais je sais que la souffrance, la solitude, le chagrin m’ont conduite progressivement vers la pratique du yoga et  de la méditation, de la spiritualité et du boudhisme « mahayana » que je ne pratique pas vraiment, mais dont je me sens très proche. Je dirais que ma « foi » est surtout fondée sur la bienveillance envers autrui et la non-violence en tout cas je m’y applique.

Ce film aborde comme je vous le disais plusieurs sujets, le problème de l’éducation religieuse, celui de la Protection de l’Enfance (un magistrat peut-il se substituer à la volonté d’un parent ou d’un adolescent et dans quel cas peut-il le faire). Sont abordés aussi en filigrane la complexité du métier de Juge de la Famille, de l’implication professionnelle tellement prégnante qu’elle vient gommer toute vie personnelle, comment garder son couple vivant quand on essaie toute la journée de réparer des familles, des couples, des enfants….

La question aussi du « transfert » est abordée de manière importante l’intervention de la magistrate au chevet de cet enfant nous le montre bien, la vie de cet enfant s’en trouve bouleversée, quelques paroles échangées, un rayon de lumière ou de connaissance sur un enfant peut avoir un impact énorme…

Je le sais car j’ai été éducatrice et je sais combien il est difficile de garder une distance raisonnable entre soi,  l’enfant et la famille qu’on prend en charge. Il faut savoir protéger mais aussi se protéger des émotions. Il faut savoir en rentrant à la maison se délester des préoccupations professionnelles comme on le ferait de son manteau….c’est difficile.

Tout métier lié au social est une vocation, un sacerdoce en tout état de cause cela l’a été pour moi.

Je ne veux pas vous dévoiler davantage de détails sur le film mais je vous invite à aller le voir, il est vrai que c’est une véritable démarche car il ne passe pas dans tous les cinémas. Emma Thompson y est sublime de vérité et c’est une actrice extrêmement talentueuse qui peut jouer sur tous les registres.

Allez voir ce film et dites moi votre sentiment? Je serais ravie de savoir comment a été accueilli ce film par vous tous.

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