Après la rupture…

Voilà maintenant deux ans que j’ai décidé de rompre et de mettre fin à mon mariage ou plutôt à ma vie de couple. Cette décision a été longue et douloureuse à prendre, mais surtout à accepter, à vivre, à tenir….

Malgré ma peur, j’ai rompu car je n’ai jamais pu supporter le menti, les situations conflictuelles… Je n’ai jamais compris les couples qui maintiennent une relation qui n’est pas authentique. A quoi bon faire semblant? Mon mari n’était pas un mari, son engagement n’était pas un engagement du coeur et je l’ai senti dès le début de mon « burn-out » et même bien avant notre mariage. Au lieu de m’aider à remonter la pente il m’a fait toucher le fonds. L’homme que j’avais en face de moi ne s’occupait que de lui, sans tenir compte de sa compagne, sans prendre conscience que je ne pouvais plus comme je l’avais toujours fait jusque là, le porter, être le moteur de notre couple (souvent les femmes sont le moteur du couple). Ma problématique anorexique a resurgi avec le burn-out et doucement je me suis laissée mourir… Et lui est resté « spectateur »de ma détresse.

Sans une amie chère à mon coeur qui habite la région parisienne, venue à mon chevet pour m’aider à me remettre sur pied, je ne serais plus ici aujourd’hui pour écrire ce billet d’humeur.

Quand j’ai connu mon compagnon de 16 ans mon cadet, jamais je n’aurais imaginé que nous vivrions ensemble si longtemps et j’imaginais encore moins qu’il me demanderait en mariage au bout de la 11 années. D’ailleurs encore aujourd’hui, je m’interroge sur le pourquoi de sa demande. J’étais hostile au mariage, ayant été mariée déjà auparavant j’étais persuadée que cette formalité n’était pas la meilleure chose à faire, jusqu’à la dernière minute j’ai été tenté de dire non et au final je l’ai fait pour lui, pour ne pas le peiner.

Le problème de ma vie a toujours été de ne jamais faire de peine à l’autre. Au final, j’ai fini par oublier ma vie, mon propre désir. J’ai toujours été choisie mais je n’ai jamais choisi, je n’ai jamais osé dire non.

Il m’a fallu cette dernière rupture pour prendre conscience que ma vie ou tout du moins ce qu’il en reste est infiniment précieux. Aujourd’hui après les larmes, la déception, la colère, l’interrogation, il était temps que je vive et que je fasse mes propres choix pour moi et pas pour l’autre ! Que j’arrête de vouloir sauver le monde, que j’arrête de vouloir aider l’autre avec mon amour et ma bienveillance mais plutôt que je m’aime assez pour recevoir un amour véritable!

Après la rupture, me voilà dans le renouveau, c’est une renaissance pour moi, presque la découverte de moi-même. Je sais enfin ce que je ne veux plus et ce qui est bon pour moi.

Après toute cette souffrance, j’ai enfin compris que je méritais un amour réel à la hauteur de ce que je sais donner, et je sais aujourd’hui que je suis une femme bien et tout à fait capable d’être aimée.

Je sais enfin que je mérite le meilleur, je sais que je mérite un véritable amour désintéressé.

Je découvre enfin un monde de caresses, il faut savoir que depuis le début de ma relation mon ex-mari ne m’avait jamais fait l’amour. Aujourd’hui seulement, je me rends compte  du sacrifice amoureux que j’ai fait pour cet homme que j’aimais tant. J’ai accepté l’impuissance et la toxicomanie de mon époux, comme certaines femmes acceptent les coups, ou la tromperie.

Aujourd’hui, je dis oui à la vie, à l’amour, je me réconcilie avec mon corps, je redeviens femme. Ma vie est remplie de sourires, de  danses endiablées dans le salon, de musique, de rires et de vérités….

J’ai le droit à une vie douce, sans accroc, sans dispute, sans colère, sans caprice, sans prise de tête, sans mesquinerie. Et je sais que beaucoup de femmes souffrent dans leur couple et si je témoigne aujourd’hui sur mon blog c’est pour aider toutes ces femmes à savoir dire stop à une relation de couple toxique et dégradante. Nous avons toutes droit à la douceur.

Une femme qui se respecte s’en sort toute seule.

Je sais aujourd’hui que si j’ai réussi à rencontrer l’amour à nouveau c’est parce que je me suis réconciliée avec moi-même. J’ai cessé de me sous-estimer, de penser que je ne suis pas belle. J’ai enfin compris  que mon mari aimait la vie confortable et intéressante que je lui offrais mais qu’il ne m’aimait pas moi.

Alors n’oubliez pas soyez vraies, soyez vous-mêmes, soyez fortes, et appuyez vous sur les personnes qui vous aiment vraiment et vous le prouvent par leur présence. Et sachez dire non, n’acceptez plus l’insupportable!

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La vie conjugale

La question récurrente qui est la mienne en ce moment tourne autour de l’amour tout à fait de circonstances puisque des milliers de couples vont fêter la St. Valentin, ceux qui s’aiment vraiment, ceux qui se supportent encore.

On n’a beau se dire que la Saint Valentin est une fête commerciale et que l’amour doit se célébrer tous les jours, car à mon sens, l’amour est un cadeau du ciel et que c’est l’unique chose qui donne un sens à la vie, marquer le coup le jour de la Saint-Valentin se fait de plus en plus. Peut-être tout simplement que dans cette société de plus en plus individualiste on a besoin de croire encore à l’amour.

Car que serait la vie sans amour? On se met en général en mouvement pour ceux qu’on aime, que ce soit nos parents, nos enfants, nos amoureux ou amoureuses, nos animaux domestiques mais la vie n’ a de sens que si on ne la vit pas égoïstement. La vie prend toute sa valeur quand on la partage avec la personne que l’on aime et que l’on a choisie et qui nous a choisie.

Mais si seulement ce choix pouvait être définitif, pourquoi y a t-il tant d’accidents de parcours en amour? Pourquoi tant de couples, c’est encore plus fréquent à notre époque, se séparent parfois après 10, 15 ou 20 ans de mariage?

Où est le bug? Comment l’éviter? C’est la question qui me tarode sans arrêt, moi qui était persuadée que mon dernier amour serait vraiment le dernier….qu’ai-je mal fait?

Il n’y a rien de plus difficile à réussir que la vie conjugale, contrairement à la vie professionnelle où on s’améliore au fil du temps, en matière de vie conjugale c’est un peu l’inverse, notre savoir séduire, notre savoir aimer se délite petit à petit sans même que nous nous en apercevions.

Conjugale vient du verbe conjuguer. Au tout début quand on apprend les conjugaisons à l’école, on s’applique, on répète, on réfléchit au moment d’écrire et petit à petit quand on devient adulte on oublie ses « conjugaisons ».

Un mariage tout neuf c’est beau, on s’applique chaque jour à chouchouter son conjoint, à le choyer, à lui apporter du réconfort, à acheter chez le boulanger son dessert préféré, à apporter des fleurs, à organiser une sortie, à aider aux tâches ménagères et petit à petit tout cela s’amenuise, tout cela se produit de moins en moins fréquemment et on tombe dans une routine meurtrière pour l’amour.

Pourquoi au fil du temps chaque partenaire oublie « comment conjuguer le verbe aimer » ou oublie les règles du « participe passé » du COD placé avant. La vie à deux devient banale et sans saveur et finit par lasser.

Certains couples s’en accommodent, mais je suis de celles qui ne s’en accommodent pas, pour moi l’amour est une plante dont on doit prendre soin tous les jours et encore plus, quand elle prend de l’âge car c’est à ce moment là qu’elle a besoin de plus de soin.

Alors en ce jour mémorable de Saint-Valentin, rappelez vous que l’amour ne rime jamais avec toujours sauf dans les films et les chansons. Maintenir un amour fort et vivant est un vrai challenge et vous devez reconquérir votre partenaire chaque jour, le surprendre, le flatter, l’aimer et lui montrer chaque jour qu’il est pour vous votre essentiel et que rien d’autre ne compte car perdre son amour est la chose la plus douloureuse qui soit.

Je souhaite à tous les amoureux de la terre une très joyeuse Saint-Valentin.

Prenez grand soin de votre rose, vous en êtes responsable. Souvenez-vous du « Petit Prince on devient responsable de ce qu’on a apprivoisé » Antoine de St Exupéry

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« Passer mon amour à la machine »

En ce moment, cette phrase d’Alain Souchon me revient aux lèvres car je suis en plein questionnement concernant l’amour. A 60 ans je pense tout de même avoir fait le tour de la question, mais le verbe aimer ne veut pas forcément signifier la même chose pour tous, et nous sommes certains, pour la plupart, que ce verbe aimer se conjugue au pluriel.

Ce que je sais aussi, c’est que l’amour est comme un nuage, il peut prendre diverses formes, et diverses couleurs, il peut nous émerveiller sur fond de ciel bleu comme il peut nous attrister et nous amener de la pluie…

Ephémère, durable, une chimère, une évidence, un besoin, une crampe d’estomac, un vertige…qu’est ce que l’amour? On ne peut réellement le définir mais ce qui est certain c’est que l’on ne peut pas vivre sans. Le bonheur existe-t-il sans amour? A quoi bon posséder des biens matériels, de l’argent si l’on ne partage cela avec personne. Au bout d’un long chemin comme le mien, après de multiples échecs qui m’ont brisé le coeur et l’âme j’ai décidé de renoncer à le trouver…Sûrement de guerre lasse, à force de mes échecs successifs, de maladresses commises, de désillusions, je m’en suis fait  une raison, mais renoncer à l’amour en couple ne veut pas dire se retrancher du monde et cesser d’en donner autour de soi, l’amour ne se construit pas qu’à deux, l’amour est inscrit dans la vie, dans tout ce qui nous entoure.

Aujourd’hui je trouve mon bonheur simplement en me disant que ma maladie ne m’a pas encore tuée, que j’ai pu voir grandir ma fille et la voir devenir une jolie femme et bientôt je la serrerais contre mon coeur à son mariage. Je ne suis donc pas seule. Que les léchouilles de mes chiens et de mes chats que j’adore me motivent pour me lever le matin, que mon tapis magique de yoga me transporte à chaque fois que je le déroule, que la nature me ravit toujours autant en n’importe quelle saison et qu’il n’y a aucune raison de voir la morosité partout. Je n’ai pas d’amour de couple mais j’aime et c’est en fait cela qui compte….

Ce qui compte c’est de garder en moi cette curiosité qui m’anime, cette envie de rencontrer les autres, sans être aigrie, ce qui compte, c’est de cesser de culpabiliser pour un amour que je n’ai pas su trouver, ou simplement su garder. Peut-être ne suis-je pas toujours responsable du malheur qui frappe?

On ne pourra jamais « faire blanchir son amour à la machine » ce qui est perdu est perdu et malgré toute l’énergie que j’ai pu y mettre, mon histoire d’amour, mon mariage, ma vie de couple s’arrêtent, ici et maintenant, à l’aube de mes 60 ans après 15 ans de vie commune.

Il me  faut tourner la page et aller de l’avant et surtout me convaincre qu’aujourd’hui je n’ai plus le temps pour les larmes, je n’ai plus que le temps qui reste, si court, et qu’il faut dire oui à la vie et continuer le chemin en chérissant ce que l’on a, en souriant à l’idée que la vie n’est pas finie.

Je me rends aujourd’hui vraiment compte qu’après tous ces chagrins accumulés au fil de la vie et depuis l’abandon de ma mère, que, ce qui m’a rendue forte, ce qui m’a permis de tenir debout, c’est mon esprit curieux, ma soif d’apprendre et de découvrir. J’ai vécu ma vie avec tant de parcimonie que je n’ai pas encore les poches assez remplies de jolis souvenirs, il me reste encore tant de jolis paysages à découvrir, tant de livres à lire, tant de sourires à croiser, tant de films à aller voir, tant de sentiers à parcourir avec mes chiens sur mes talons, tant d’enfants à consoler, tant de pages à écrire….

Aujourd’hui après tant de chemins parcourus, en quête d’un bel amour sincère et durable j’ai décidé de poser mes valises et de ne plus rien chercher, ni ne plus rien attendre. Je commence à enfin prendre conscience réellement que j’ai tellement aimé les hommes de ma vie que je me suis oubliée moi-même en chemin.

J’ai oublié ce que je voulais vraiment et ce que je valais vraiment. Le hasard, je n’y crois pas vraiment, je pense que chaque rencontre nous est destinée. Mon histoire personnelle m’a conduite à toujours me tourner vers l’inverse de ce qu’il me fallait et j’ai pris conscience qu’avant de choisir j’étais choisie, que j’avais besoin qu’on est besoin de moi et l’attente d’être aimée était si forte que je n’attirais que les hommes qui n’étaient pas faits pour moi.

Comme si l’abandon de mes parents, le manque d’amour filial, la mésestime de moi-même qui en a découlé,  me dictaient les mauvais choix jusqu’au dernier. Doit-on pour cela cesser d’aimer? Mon dernier compagnon a partagé ma vie 15 ans c’est un long parcours et aujourd’hui avec le recul après une séparation douloureuse et effilochée, je prends conscience que cet amour là n’était pas non plus pour moi puisque j’ai courbé le dos pendant ces quinze années en acceptant des compromis et des sacrifices qu’une autre femme que moi n’aurait jamais supportés.

Pourquoi l’amour et moi ne sommes-nous pas compatibles? Aujourd’hui, je sais que je finirais mon chemin seule, car je ne suis pas du genre à m’inscrire sur des sites de rencontres et que surtout je n’ai plus suffisamment confiance en moi, en mon propre jugement en matière amoureuse. Trop de blessures me font penser que jamais plus je ne rencontrerais un homme capable de me rendre heureuse et je doute aujourd’hui de ma capacité à rendre un homme heureux.

Voilà mon bilan de vie, et mieux vaut le faire le plus tôt possible pour en tirer un enseignement afin que le chemin que l’on a devant soi soit le plus ensoleillé, le plus lumineux et le plus joyeux possible.

Je vous souhaite un très bel amour.

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